Dans les sombres secrets de Manon

Océane, amie ou ennemie ?

Océane, amie ou ennemie ?

Son prénom me glace le sang, j'ai encore plus envie de sombrer dans l'alcool et la drogue. Mes démons resurgiraient-ils tout à coup ? Je savais bien qu'il fallait le mettre dehors depuis longtemps ce rustre ce goujat. J'ai un mal de tête énorme, je suis sous le choc. Jamais je n'avais vu Nolan autant en colère. Qui était vraiment cette fille, plutôt cette chienne comme le dit si bien Nolan. Je sais bien qu'il ne le pensait pas. Au contraire, je pensais même qu'au départ, il a approuvé leur couple. Histoire de l'éloigné le plus de moi afin d'éviter ce genre de situation. En vérité, c'est de lui don, j'ai le plus peur maintenant. J'attrape un jean qui pend sur le Tancarville et des sous-vêtements ainsi qu'un tee-shirt encore un peu froid. J'ai besoin de prendre l'air. J'ai le nez rougi par mon chagrin, le cœur déchiré et un mal de chien dans mon putain de ventre. Un cratère de la taille d'une boule de bowling. J'avance et ferme la porte sans en avertir Nolan qui est sans doute en train de se morfondre lui aussi. Alors que j'avance sans savoir où le chemin me mène, je perçois la voiture de Nolan. Mon ventre se serre, je ne veux pas l'affronter, c'est trop frais. Un coup de klaxon, puis un deuxième, puis il s'arrête et hurle mon nom.

—Manon ! Je t'en prie, ne pars pas.

Je suis prostrée comme une larve, sans pouvoir sortir un seul mot, devant lui, encore larmoyante.

—Je ne voulais pas, je te promets. Ce n'est pas du tout ce que tu crois.

—Montes aller, tu ne vas pas rester dehors.

—Je t'en supplie, laisse-moi réfléchir, ce n'est pas toi. J'ai besoin d'espace.

Je ressens sa peine, je ne savais plus où j'en étais, cet électrochoc nous a drôlement chamboulés. J'ai la gorge en feu, mes poumons sont encombrés de regrets et de poussières que j'inhale. La voiture s'est ébranlée loin derrière moi depuis deux minutes déjà que sa voix me manque déjà. Noah est sur le point de prendre la route. Nolan a dû lui foutre un coup de pied mal placé. L'horreur ! La responsable, c'est moi. La pluie tombe sur le bitume encore brulant. Cet asphalte noirâtre qu'on appelle communément trottoir. Je regarde les gros nuages s'amoncelait comme un gros chamallow carbonisé. Je n'ai pas embarqué mon parapluie et de toute manière la pluie me rafraichit. Je reste là, a observé les bolides passés devant à toute vitesse. Une flaque d'eau manque de taché mon jean propre. Après plus de trente minutes de marche, je décide de rentrer. Trempée des pieds a la tête et la tête dans le vague. Cet amour me détruira, j'ai attrapé ça comme un virus tenace. Un virus, ça se soigne. Noah, je ne veux plus te voir. Nolan, je suis désolée de t'avoir déçu. Je sèche mes cheveux avec une serviette et par sous la douche. Avant d'attraper la mort. L'eau bouillante coule sur mon corps fatigué et ecchymose. J'enfile un pyjama et j'attends dans le vide. Un silence assourdissant attaque mes tempes. Lorsque les mains de Nolan caresses ma joue fraiche.

—Noah est reparti chez lui, il ne te touchera plus désormais. Tu es à moi.

—Je le sais.

—Tu as envie d'une bonne pizza ? Je commande chez pizza Hut ?

Je hoche la tête, moi qui rêvai de passer une bonne soirée dans les draps avec Nolan, ça a pris une tout autre tournure. Il passe l'appel tandis que moi, je me plonge dans un livre. Tandis que le téléphone se coupe. Nolan s'assied à mes côtés et ajoute :

—Tu sais que tu es canon quand tu joues les intellectuelles ma parole.

—Ça ne marchera pas arrête, je suis en plein milieu de la scène là.
—Attends quoi, tu lis ce torchon ?

—Fifty Shades of grey. Oui Erika est mon héroïne, elle écrit très bien.

—E L James, bon, si tu arrives à te faire gémir avec ce tissu de mensonge. En regardant la couverture du livre. Il lève les yeux au ciel.