Dans les sombres secrets de Manon

Un week-end qui s'achève.

Un week-end qui s'achève.

Je sens le chlore sur sa peau lorsque j'embrasse sa chair, un goût chloré m'écœure légèrement. Je réprime un haut-le-cœur. Malgré ça, j'aime notre étreinte. Ses doigts pincent légèrement ma peau encore mouillée. Il s'agenouille et sa langue effleure ma vulve. Heureusement que le coin est isolé, et que personnes ne nous voient.

— Viens, on reste encore jusqu'à mardi.

— Je ne peux pas, je bosse lundi.

— J'appellerai ton boss, je lui dirais que je t'ai kidnappé, que tu es tenue sous ma croupe et s'il veut te revoir, il a intérêt à coopérer.

— Bien sûr, essaie toujours. Je m'esclaffe de rire.

— Je vais racheter ta boite et tu bosseras pour moi, tu va voir tu sera ma pute de luxe.

Il émet un rire qui me fait fondre, puis m'embrasse les seins. Sa langue gobe mon téton et l'excitation repart de plus bel. Je remets mon maillot de bain puis rejoint Noah et Océane, ils sont en train de s'embrasser et Océane continue de faire ses gages. Elle se met à quatre pattes en avançant tout en aboyant face aux visages de gens qui ouvrent leurs bouches comme des poissons hors de l'eau. Noah a l'air ravi. Ma main dans la main, on s'assied avant de remonter pour aller déjeuner. J'essuie mon corps avant de remettre ma robe. Je sens mon ventre qui grogne. L'eau m'a ouvert l'appétit. Je passe d'abord par la chambre afin de me rincer dans le but de me débarrasser de cette odeur de chlore. Je passe une tenue plus assortie pour le restaurant. Il est presque treize heures et le restaurant est moins chargé. Océane colle Noah, elle en est folle amoureuse. Dans l'espoir qu'il sache la chance qu'il a. Je commande un plat de hachis parmentier maison. Noah et Océane commende une entrée avant tomates mozzarella tandis que Nolan commande une entrecôte avec des frites. J'ai besoin d'un cocktail sans alcool. Un bon cocktail "Paradisio" me régalerait, rien que la composition me donne l'eau à la bouche. Océane a l'air d'avoir envie d'un cocktail avec de l'alcool. Elle demande un "Los Angeles", et Noah et Nolan demande tous deux un coca-cola, un zéro pour Nolan. Je déguste mon cocktail et je le trouve exquis. Nolan m'en prend une gorgée. Je lui prends une dans son verre, j'adore lorsque l'on fais ça.

— J'adore le coca-cola.

— Il est bon ton cocktail, tu me le donnes ?

— Ah, tu veux échanger ?

Il hoche la tête, et j'accepte sans réfléchir. Ce ne sera pas la première fois que l'on s'échange nos boissons. Noah fait encore la grimace en nous voyant rire et nous embrasser. L'envie de le gifler me chatouille la main. Néanmoins, par respect pour Océane, je ne le ferais pas. Bien que ses messes basses me donnent la gerbe. Je ravale ma haine et tente de me concentrée sur Nolan et Océane afin de ne pas me gâcher mon reste d'après-midi. Nos assiettes servies, je me régale encore, c'est succulent. Toutes ces saveurs explosent dans ma bouche. L'assiette est plantureuse. Je mange lentement et je m'embrume de cette douce sensation de satiété. Mon estomac est moins vide donc beaucoup moins bruyant. Je fige le vide perdu dans mes songes. Des flashes me reviennent. J'ai la sensation d'avoir fauté le seigneur tout-puissant. Une fois mon assiette finies, on nous débarrasse et je commande un dessert. Une bonne mousse au chocolat et une coupe de fruit. J'équilibre mes repas. Bien que le chocolat soit mon point faible, je ne peux succomber à ce plaisir comme à chaque fois. Je passe pour une goinfre, car les autres ne commandent que des fruits. Si je n'étais pas entouré de toute cette population, je pense que je serais ravi de la déguster sur son torse. Cette idée me traverse l'esprit. Je savoure chaque second puisque dans un peu moins de cinq heures, nous serons de retour chez nous. On ne regarde pas l'heure et le restaurant ce vide de plus en plus. Quand vient enfin notre tour, je me sens triste de quitter ce bel endroit. On rentre, j'aimerais tellement prolonger ce week-end que je ne replie pas bagage de suite. Je pose la valise sans la remplir. Je soupire en rangeant mes affaires que je finis par plier.