Nolan et Noah, un drôle de duo.

10 1 0
                                    

Nolan et Noah, un drôle de duo.

Mon corps se met en mode extase, son sexe se retire doucement et je sens sa semence qui me rend folle. Je sens son parfum, son odeur embrume mes songes. Je suis couverte de son empreinte. J'ai senti son étreinte jusque dans mes entrailles. Mon corps est sien, je ne fais plus partie de mon propre corps. Il m'a possédé comme jamais. J'ai de la sueur sur tout le corps, comme si j'avais attrapé un virus dans le sang. Tout mon corps me brûle. Je tente de m'apaiser dans ses bras. Sa présence suffit à soulager mes douleurs. Je finis enfin par m'endormir bien que je sois encore nue et moite. Le lendemain au réveil, j'ai une petite douleur qui étire mon fessier. Il est déjà cinq heures et je dois le voir se lever. Je retourne de l'autre côté du lit, le sien. Je respire son odeur et je me love. Nolan perçoit mes yeux qui s'ouvrent. Il s'en veut et me parle d'une voix basse et fatiguée.

—Je t'ai réveillé, je suis désolé, rendors-toi. Il dépose sa main sur la mienne et embrase la paume de ses lèvres charnues et brûlantes.

—À ce soir, sois prudent sur la route, je t'aime.

—Bonne journée, à ce soir.

Il me laisse là, le corps dénué de force malgré mes courbatures, je me sens bien. Je m'étire puis essaie de me rendormir. Le froid caresse ma peau encore nue, je frissonne. Je passe ma main sur mon ventre, il est glacé. De peur d'attraper ce dont je n'ai pas besoin, j'enfile une nuisette puis me recouche à la même place. J'éprouve le sentiment et le besoin de rester éternellement dans cette situation. J'adore les matins auxquels je n'ai pas à me lever tôt. J'actionne mon alarme pour neuf heures. Dans la cuisine, j'entends des voix, celle de Noah et celle de Nolan. Puis, je finis par ne plus percevoir de bruit parasite. Vers huit heures moins le quart, je rouvre les yeux, je suis réveillée avant que mon alarme ne sonne. Je le désactive et enfile une culotte avant de me diriger vers la cuisine. Le soleil est déjà lumineux lorsque j'ouvre les volets, celui-ci éblouit mes iris. Puis Océane se lève à son tour.

—Bonjour, bien dormis ?

—Comme un bébé, et toi ?

—Moi aussi. J'ai un grand sourire et Océane me porte un baiser affectueux sur la joue.

—Ah mince, il n'y a plus de Benco.

—Dans l'autre placard, regarde. À côté des chokella.

—Ah oui, au temps pour moi. Merci. Je vais passer à la boulangerie avant d'aller travailler, tu veux quelque chose ? Me demande-t-elle en ajoutant le lait dans sa poudre chocolatée.

—Non moi par contre, je vais être à la bourre et mon patron ne va pas me donner une prime exceptionnelle pour retard.

—Tu ne commences pas à onze heures comme hier ?

—Si techniquement, mais j'ai des dossiers à terminer. Je n'ai pas envie de traîner longtemps de toute manière. Je file en vitesse dans la salle de bain et effectue une toilette en quatrième vitesse. Je manque de tomber en me prenant les pieds dans le tapis de sol. Ce n'est pas mon jour. Après mettre, coiffer et maquiller, je fonce dehors et je me rends compte que j'ai omis de refaire le lit. Je m'en fiche, ce n'est pas pour une fois. Je frotte le mascara que j'ai sur la joue lorsque je me regarde dans le rétroviseur. Je sens que ma journée risque d'être longue. J'ai la sensation de sentir le poids de Nolan sur mon corps. Comme s'il ne m'avait pas lâché. Je sens son parfum embué dans ma voiture comme s'il y était venus. Un souvenir olfactif très agréable. J'ai ma culotte qui me démange. J'ai envie de faire demi-tour afin de satisfaire ce manque. Je reprends mes esprits tout doucement. Je ne dois pas flancher, sauf si je fais un détour par son travail le temps qu'il me baise. J'aimerais qu'il me baise avec ses mots d'une vulgarité délicieuse. Je chasse cette pensée et je me concentre sur la route. Je presse lentement la pédale d'accélérateur. Je chante dans ma tête, je fredonne encore cette ritournelle. Mon cerveau bout, je ne peux pas rester zen. Il me faut une distraction. J'ai une barre au front, pourtant j'ai assez bien dormi. Je baisse le pare-soleil, car la luminosité est en train d'empirer mon mal de crâne. que j'arrive à destination, mon portable sonne. Nolan ! Qu'est-ce qui se passe ? Je m'inquiète sans attendre, je réponds. Ma voix tremble comme je m'imagine le pire.

Dans les sombres secrets de Manon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant