Dans les sombres secrets de Manon

Maîtres, à vos ordres. Noah, Nolan et nous.

Maîtres, à vos ordres. Noah, Nolan et nous.

Je tiens fermement la main de Nolan. Ma main n'ose la lâcher. J'ai peur qu'il tombe sous le charme sulfureux de cette nana Pin up, blonde et cultivée. Une Charlize Theron, que tout homme rêve d'avoir dans leur lit. Elle me paraissait un peu niaise désormais, je lui trouve une sympathie. Je comprend mieux ce que lui trouve Noah. Mon cœur se resserre encore.

—Je ne voudrais pas que l'on soit ennemies toi et moi.

—Je me suis fait de mauvaises idées à ton propos, j'en suis navrée.

Elle me serre dans ses bras, je lâche Nolan.

—On y va les deux best friends là ?

—Oh ça va là. À l'unisson.

—Eh, tu as vu comment elles te parlent ? Elles mériteraient bien une punition ces deux-là . Plaisante Noah.

J'ai découvert une fille attachante et super sympathique. Plus l'on se découvre, plus j'ai envie de la découvrir. Cette fille est une véritable encyclopédie niveau classique, la bonne époque.  Nolan nous emmène tous prendre une glace alors que je n'ai pas réussi à finir la dernière bouchée de ma tarte au citron meringué, le voilà prêt à me faire avaler une glace au chocolat afin de m'engrosser.

—Tu aimerais que je ressemble au bonhomme Michelin toi ? Rétorqué-je.

—Tu ne seras jamais le bonhomme Michelin voyons.
Il passe son bras autour de mes épaules et une fois devant cette farandole de sucreries toutes plus délicieuse à regarder qu'à humer, j'ai l'estomac tellement lourd que je ne commande qu'un thé à la menthe. Malgré les monts de gaufres et de crêpes qui augmentent la température de la pièce. Je salive au point de vouloir succomber à un sorbet au citron.

—Tu es sûre que tu ne veux rien d'autre ? Insiste Nolan.

—Bon ok pour un petit sorbet, c'est frai, ça me fera le plus grand bien.

La terrasse est pleine de monde, le soleil cogne, et le thermostat indique presque 40 degrés à l'ombre.

— J'ai envie de me foutre à poil, afin de me faire dorer la pilule moi, une clope ? Voilà ce qui est bien avec Océane, elle n'a pas de filtre. Elle tend le paquet de Philip Morris tout écrasé où une femme et aveuglait par la fumée de sa clope, à Noah, puis demande à Nolan qui se sert en sortant un briquet tempête et m'en propose une que je refuse, avec aucun regret. En lisant le slogan d'horreur qui me coupe l'envie encore plus. J'avale mon thé qui me désaltère et le sorbet me provoque un contraste chaud froid délicieux.  J'enfile un chapeau acheté en passant par le petit marché du samedi. Ainsi qu'une paire de lunette de la marque Guess à 90 euros la paire. Faire des folies de temps à autre, ce n'est pas donner à tous le monde. La blonde mince comme une mannequin n'a rien à craindre de sa prestance, tous les types la reluquent. Je plonge dans le regard de Nolan, il dépose sa main sur mon genou. En prenant soin de ne pas cracher sa fumée blanche et odorante de nicotine vers moi. Mon thé terminait, j'ai comme une envie de me dégourdir les jambes, je me dirige vers les toilettes et Noah me suit au pas.

—Eh, tu vas où comme ça ?

—Aux toilettes pour dame, tu veux m'accompagner ?

—Ah non pas du tout, je me disais, tu l'aimes bien Océane alors ?

—Ouais, elle est cool, vous allez bien ensemble.

—Je suis encore désolé de mettre, comporter comme...

—Un rustre ? Un goujat ? Un salopard ?  Je ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase.

—Oui, ce sont les mots exacts . Il se passe la langue sur le coin de ses lèvres. Que souhaite-t-il au juste ? Mon absolution ?
—Bon, j'ai vraiment envie de pisser alors.