Une union qui fonctionne,

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Une union qui fonctionne,

Nous sommes déjà le 15 août, les jeux olympiques ont été un franc succès, j'entendais les gens n'en dire que du bien. Entre mon travail et mes amours avec Nolan, tout va pour le mieux. La vie est belle en ce moment. Suzy aimerait que j'aille la voir plus souvent. Ma petite étoile aimerait m'inviter à nous inscrire tous les deux dans un club de tennis. Je ne suis pas sportive moi, lui ai-je, soufflé, presque plein de doute de mon poids pendant un instant. Elle m'a vite rassurée, m'en confirmant que je n'avais surement pas besoin de sport. Que c'était simplement pour nous amuser, ne t'en fais pas, m'avait-elle, ajouter pour me détendre. À la rigueur si elle m'avait proposée de faire de la marche dans une foret. Du tennis, qu'est-ce qu'elle cherche nous faire participer au prochain Laurent Garros ? Je chasse cette idée de la main. De plus, je ne me suis pourtant inscrite qu'une seule fois, à la salle et je ne m'y suis jamais rendu. Je comprends parfaitement qu'il faut être motivé et se donner envie et sortir de sa zone de confort. Assise à la table, je sirote mon thé, la chaleur s'est très peu calmée, c'est dernier jours. J'ai encore de la sueur collée sur mes cheveux, et ma nuque est moite. Je caresse de l'index mon mug, bouillant et fumant, ce qui accroit la chaleur. Je me brûle la pulpe avec faïence. Il n'est même pas encore huit heures lorsque Océane et Noah sortent de leur chambre. Bien qu'ils passent la nuit dans la chambre d'amis que Nolan à délaisser en débarras. Ils n'ont pas l'air si malheureux. Nolan est parti depuis une heure et je sens les élancements de mon ventre s'apaiser. Lui avouer que c'est lui que je veux entièrement me provoque un spasme, comme un frisson que je n'avais jamais ressenti auparavant. Une sorte de puissant séisme qui envahit le corps. Lorsque je me sens à bout de force, c'est mon regain d'énergie. Je me tortille comme une chenille prête à sortir de son cocon. J'ai de l'engourdissement dans les cuisses. Sûrement à cause de sa fessée, qui m'a renversé. Je tente de reprendre mon souffle. Noah me provoque un soubresaut et je sors de ma rêverie. Presque heureuse d'être apaisé de mes spasmes involontaires. Que je contrôle en tapotant ma jambe contre le coin de table. J'ai les muscles raidit. Je veux être satisfaite de nouveau. Manger cette amère douleur qui me provoque le fantasme le plus délicieux. Cette espèce de boule s'est échappée, toutefois je me sens vide. Un froid en moi s'installe, j'ai envie de me changer les idées. Aller au boulot en bus ou en voiture, telle est la question ? Je termine ma boisson qui devient tiède et buvable enfin. J'ai les pieds enflés dû à cette constante chaleur. Je mange un pain suisse, je puis, je fonce à la salle de bain. Des marques de coups et des morsures entachent mon corps. Je n'appuie pas de peur de crier. Je survole ma peau meurtrie. La mousse du savon glisse sur ma chair, mes rondeurs, je l'ai en horreur. Ce corps ! Je termine ma douche et j'en sors toute ruisselante. J'essore mes cheveux et m'enroule dans une serviette. Dans mon dressing, je pioche une jupe avec un tee-shirt, une paire de collant opaque fin noir ainsi que des escarpins noirs. Je suis prête pour aller travailler. Je laisse Noah et Océane seuls, je pense que Noah est de l'après-midi aujourd'hui. J'attrape mes clés et je monte dans ma voiture. La cage de faraday est brûlante. J'enclenche la clé dans le trou de serrure et j'embarque sur la route. Le pied sur la pédale, je reste prudente. Je suis dans les temps. Je commence à onze heures. J'avais besoin de prendre la route. Je roule sans réfléchir. J'ai envie de m'acheter un sandwich alors, je passe à une boulangerie déjà ouverte. Je déboule la sueur au front. Je goutte de partout. Je demande gentiment un sandwich poulet crudité ainsi qu'une bouteille de Fanta citron. J'achète une gourmandise chocolatée. Puis à la caisse, je règle les neuf euros à la vendeuse. Elle porte un tee-shirt de l'enseigne de la boutique et ses cheveux enroulés en chignon la fait paraitre dix ans de plus. Elle ressemble beaucoup plus à une secrétaire qu'une serveuse en boulangerie. Après qui suis-je pour la juger ? Je ressemble à ses gens qui ont le don de tout critiqué. Je me répugne de penser ainsi. Je reprends ma route et passe boire un cappuccino avant d'arriver à mon travail.  Je tapote mes doigts sur le volant en chantonnant. Mon calme intérieur est revenu. Lorsque j'arrive sur les lieux, je m'affaire à mes dossiers. Suzy rentre son parfum me chatouillant les narines.

Dans les sombres secrets de Manon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant