Refuge

"OUI je vais bien"

«Je ne sais plus si je vais bien ou pas, je sais juste dire: je vais bien. C'est trop lourd cette charge. Je me retrouve dans la boutique et je me retourne je vois personne, sachant que le plus souvent je t'appelais pour que tu viennes, j'attend toujours que tu viennes boy. Je n'ai pas du tout le courage de revoir la famille par peur de ré-ouvrir la plaie. "Ton chauffeur nieeuwna", tu leur disais. J'ai mal et je n'ai plus le droit de pleurer, je n'ai pas le droit d'afficher ma solitude. Je me surprends à jouer l'hypocrite car je conseille aux autres ce que je ne peux pas. Limite je prend un petit repas par jour et je n'arrive pas à dormir jusqu'a ce qu'il fasse jour. Je sors, je rigole et je pleure en même temps de l'intérieur. Que suis-je censé faire? Ces demain que l'on te remettra à ton Créateur et je ne suis pas prêt du tout à m'y faire. Je suis éperdument fatigué car tu n'es plus là pour me forcer à me reposer, ni à manger. Je me laisse mourir car je pense trop à ta maman.»
     Combien de fois devrais-je encore encaisser pour être blindé ? Combien de coups la vie me donnera pour que je puisse avoir le courage ? J'ai fait semblant mais je n'ai envie de rien là, je veux tout plaquer et partir. J'ai besoin de ma solitude, de cette vie entre mes quatre murs, dans l'obscurité totale afin d'apprendre ce qu'est "vivre" avant de ressortir et de l'appliquer. J'ai besoin d'un professeur, mais celui-ci devrait être muet, car oui j'assimile plus rapidement dans le silence. Il n'aura qu'a vivre et de loin j'apprendrais. Je suis tombé en voulant me lever, cela dit je n'ai pu faire un pas et je ne sentais plus mes pieds. Je me suis agrippé fort au lit pour me relever et puis je voyais flou. Avant d'atteindre le haut du lit, je me suis évanouie. Il était 4h du mat quand c'est arrivé et j'ai pleuré tellement fort la veille jusqu'à m'endormir. Je me renseigne aujourd'hui et on me dit que c'était une crise d'angoisse. Maman je ne te dis pas tout, mon sourire est hypocrite car cachant de douloureux souvenirs et de sombres envies. Je n'ai pas la force de parler du coup j'ai pris la fuite et je suis à plus de 700km de dakar mais dans une autre planète dans ma tête. Seigneur, je prends refuge auprès de Vous à travers mes mots, te faisant part de mes maux. Je m'éloigne, aujourd'hui j'ai quand meme peur pour ma santé mentale si un autre événement devrait arriver. Tout devient fade, alors je me pose fixant ce petit gadget qui me sert de brouillon pour narrer mes ressentis. J'en suis désolé si je vous inquiète autant, je vous ai suivi jusque-là pour vous faire plaisir mais au fond je n'allais pas bien, je n'ai jamais été bien depuis. Je me suis mis dans des situations dangereuses avec la moto avec seul souhait, mettre fin à toute cette souffrance. J'ai pris là route à n'importe quelle heure en pleure, ne sachant où aller et j'ai atterri dans plusieurs endroits. Un jour je pense avoir répondu à cette phrase bête qu'on m'a dit:«faut plus conduire la moto, y'a des esprits maléfiques; vend la, ne le conduis plus», à tout ceux qui m'ont dit ça un jour, croyez-vous vraiment au Tout Puissant ? Il n'y a pas à être aussi ignorant que ça vraiment! J'ai fait mon introspection et pour conclure je demande "à l'aide" à notre Créateur mais aussi à vous car oui je l'avoue aujourd'hui «JE NE VAIS PAS BIEN DU TOUT».  #GHOST