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TAYLIN.

Ça fait déjà une semaine que je suis venue chez Eloïsa, tout le monde m'a chouchouté à cause de ce qui m'était arrivée. Elles s'assuraient déjà que je me portais bien mais depuis cet incident elles le font encore plus.

Je venais de finir l'entraînement du jour, je maîtrisais mieux le catwalk. Eloïsa m'a même félicité aujourd'hui, à ce rythme, je serais prête pour le défilé à Paris.

J'étais dans le salon du deuxième étage, les filles et moi on se posait souvent ici durant notre temps libre.

Flavia débarque dans le salon, je l'ai adressé un petit sourire qu'elle ne me rendit presque pas mais bon j'avais l'habitude maintenant. Elle s'installa sur le fauteuil en face de moi.

- T'es sûr que tu vas bien ? Elle dit.

J'étais choquée, Flavia ne parlait presque jamais et elle lançait jamais les conversations. C'est la première fois qu'elle le faisait alors ça m'a étonnée.

- Oui oui, pourquoi tu me dis ça ?

- La chance que tu t'en ai remis aussi vite...murmura-t-elle.

- Oh...y'a quelque chose que je dois savoir ? Fronçais-je les sourcils.

Elle ne parla plus pendant un instant.

- Rien oublie.

- Non, je veux savoir ! Enfaite...il est vrai que par moment j'ai les images en boucle dans ma tête. J'ai l'impression de revivre ce moment à certains instants. Mais tu vois...j'essaye de passer le cap. Avouai-je.

Elle leva son regard un peu triste vers moi. Je me suis levée pour m'assoir à côté d'elle.

- Et toi ? Tu veux me parler de quelque chose ? Lui demandai-je.

- J'ai été violée 2 fois, par mon beau-père et mon beau-frère.

- Oh...j'suis désolée Flavia ça a dû être dur. J'ai caressé son dos pour la consoler un peu.

- Oui ça l'a été, 2 putain de fois où je n'ai pas eu le courage de me défendre ou même d'en parler. J'ai porté plainte rien n'a aboutit, je hais ces putains de violeurs, ils méritent tous de crever, dire que t'as pu échapper à ça, ça me soulage intérieurement. Se plaignit-elle.

Je la comprenais parfaitement.

- Tu as raison, personne ne mérite ça. Est ce que tu en a parlé à ton entourage ?

- Oui, à ma mère seulement. Elle m'a soutenu pendant un moment.

- « Pendant un moment » ?

- Ouais, elle m'a renié à mes 17 ans quand je lui ai avoué que j'étais bisexuelle. J'ai travaillé tôt pour me trouver un appart', j'ai vécu à la rue pendant 6 mois...une larme coula sur sa joue, elle l'essuya rapidement, excuse moi...

- Non c'est rien...t'en fais pas. T'as beaucoup souffert, je te trouve tellement courageuse. Même un quart de ce que tu as vécu, je n'aurais pas pu le supporter. La réconfortai-je en la prenant dans mes bras.

PRINCESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant