𝟔. 𝐀𝐏𝐏𝐀𝐑𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐓𝐑𝐎𝐌𝐏𝐄𝐔𝐒𝐄

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-MOON-

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-MOON-

— Merde, je n'aurais jamais dû boire autant .

Je me suis redressée en serrant la couverture contre mon corp nue.

Mon regard s'est aussitôt posé sur Jihun qui semblait toujours dormir profondément. Il n'était pas non plus plus habillé que moi.

Un long soupir s'est échappé d'entre mes lèvres avant que je ne vienne prendre ma tête entre mes deux mains.

Qu'est-ce que j'ai fait ?

Il était vrai qu'hier soir mon taux d'alcool dans le sang n'était pas minime mais j'avais pourtant encore un peu de lucidité.

Comment j'avais fait pour en arriver là ? Je n'aurais jamais dû accepter de l'embrasser.

Ça fessait déjà un moment que j'avais remarqué que Jihun cherchait plus qu'une amitié entre nous. Hier pour ne pas le blesser j'avais accepter de l'embrasser mais je n'aurais jamais dû coucher avec lui juste pour satisfaire ses envies.

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé ? Et bien il l'est également pour une amitié.

Lentement je suis sortie du lit. J'avais tout simplement l'impression que mon corp pesait une tonne et d'être au ralentie.

— Putain. J'ai marmonné avant de rapidement ramasser mes vêtements éparpillés au sol pour les enfilé.

Une fois prête je suis sorti de son appartement le plus silencieusement possible en enjambant les escalier deux par deux en priant pour que le sol s'ouvre sous mes pieds.

Si moi je me rappelais parfaitement de cette nuit Jihun qui avait moins bu que moi n'allait sûrement pas l'oublier après un petit some.

Sa allait sûrement être bizarre entre nous après ça.

...

En rentrant chez moi, j'étais totalement épuisée. Chaques pas me semblaient être un effort insurmontable, mais ce n’etait rien comparé au poids qui pesait sur ma poitrine. Dès que j'ai poussé la porte, le silence de mon appartement m’enveloppait, et je me suis laissé tomber sur le canapé, incapable de trouver la force de faire quoi que ce soit d’autre.

Les souvenirs de cette nuit avec Jihun me hantaient. Je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser, même si ça me torturait. Je revoyais encore son visage, son regard, et ce sourire qui, d’habitude, m’apportait du réconfort, mais qui maintenant me rappelait tout ce que j’avais fait de mal. Comment ai-je pu laisser ça arriver? Comment ai-je pu trahir tout ce en quoi je crois, tout ce que je suis, pour un petit moment de faiblesse ?

— Quelle conne.

Je me détestais pour ça. Je me détestais de l’avoir laissé franchir cette limite, d’avoir cédé à cette tentation qui me semblait si étrangère, si… interdite. Ce n’était pas censé arriver. Jihun était mon meilleur ami, celui qui avait toujours été là pour moi, et pourtant, cette nuit-là, j’ai tout gâché. Je me suis laissée emporter, et maintenant, je ne pouvais pas revenir en arrière.

La culpabilité me rongeait. Chaque fois que je ferme les yeux, je revoiyais cette scène, et mon cœur se serrait un peu plus. Qu’est-ce que j’avais fait ? Pourquoi n’ai-je pas su m’arrêter ? Je savais que c’était mal, je le savais dès le moment où nos lèvres se sont touchées. Mais je n’ai pas pu m’en empêcher, et maintenant, je devais vivre avec cette erreur.

Je me suis dirigé vers la cuisine, espérant que peut-être, en mangeant quelque chose, je parviendrai à alléger un peu ce poids sur ma poitrine. Pourtant en ouvrant frigo le vide qui m'accueilli était presque ironique. Il n'y avait rien. Pas un seul produit, pas même un reste oublié. Rien qui puisse combler ce vide, ni celui dans le frigo, ni celui que je ressentais à l'intérieur.

Je soupirais, réalisant que je n'avais pas le choix. Je devait sortir, faire des courses, même si l'idée de croiser des gens, de feindre que tout allait bien, me semblait insurmontable. Je refermais la porte du frigo, un peu plus abattue, et me dirige vers l’entrée pour attraper mon sac.

Sortir me semblait presque être une punition, mais peut-être qu’un peu d’air frais me ferait du bien.

...

En rentrant de mes courses, les sacs lourds et les pensées encore plus, je fus arrêtée par un petit garçon en pleurs au coin de la rue. Ses cheveux roux etaient en pagaille sur sa tete et ses larmes coulaient abondamment. Il semblait perdu, et mon cœur se serra à la vue de son désespoir.

Je me suis accroupis à sa hauteur.

— Hey, petit, ça va ?

Il me regardait avec des yeux remplis de peur, ses sanglots rendant ses mots difficiles à comprendre.

— J’ai perdu mes parents… je ne sais pas où ils sont…

— Où les as-tu vus pour la dernière fois ? Peut-être que je peux t’aider à les retrouver.

Il essuya ses larmes avec le dos de sa main tremblante.

— Je- on etait au parc… mais j’ai couru pour voir un chien, et quand je suis revenue, ils n’étaient plus là.

Je lui souris doucement, essayant de lui transmettre un peu de réassurance.

— D’accord, on va aller voir au parc ensemble. Ils sont sûrement inquiets pour toi. Tu te sens prêt à marcher avec moi jusqu’au parc ?

Il hocha timidement la tête, et je lui tendis la main.

— Viens avec moi. On va les chercher, et tout ira bien.

Nous nous mettions en route, le petit garçon serrant ma main avec une confiance fragile. Alors que nous marchions, j'essayais de me concentrer sur lui, de le rassurer, tout en gardant en tête l’idée que je pourrais peut-être faire quelque chose de bien aujourd'hui.

Nous marchions ensemble, le petit garçon serrant ma main, quand nous arrivâmes dans des rues de plus en plus sombres, je commençais à ressentir une certaine inquiétude.

— Tu es sûr que c’est par ici ?

— Oui. Je suis sûr.

Nous continuâmes notre chemin, mais les rues devenaient de plus en plus désertes et menaçantes. Je répétais ma question, l’inquiétude se faisant plus pressante.

— Tu es vraiment sûr que c’est le bon chemin ? Je ne crois pas qu'il y ai de parc dans les environs.

Suite à ma question il s'est soudainement tourné vers moi et je pouvais voir ses yeux s’embraser d’une couleur rouge écarlate, presque surnaturelle. Son visage se déformait en une expression de colère.

— Mais putain ! Tu vas la fermer ta gueule ?!

Je restai figée, sous le choc, en observant ses yeux désormais complètement rouges. Une sensation de terreur m’envahit, et je me sentis chanceler. La scène qui se déroulait devant moi était irréelle, presque cauchemardesque.

J'ai tout de suite reculer et dans ma hâte je me suis pris les pied retombant maladroitement sur mon derrière. Il s'approchait de moi avec un sourire indéchiffrable sur les lèvres, ses yeux toujours rouge.

— Mais putain de bordel de merde c'est quoi cette saloperie ?!

𝐁𝐋𝐎𝐎𝐃 𝐒𝐖𝐄𝐀𝐓 𝐀𝐍𝐃 𝐓𝐄𝐀𝐑𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant