-Bon du coup... je te dis à la semaine prochaine ?
Armin a prononcé cette phrase avec une telle hésitation qu'Annie n'a pu qu'y prêter attention. Ils sont à présent sortis du bâtiment, juste en face de l'entrée. A l'endroit-même où ils se sont croisés il y a plus d'une heure.
A la façon dont son interlocuteur la fixe, on pourrait croire qu'il craint de commettre une boulette en s'adressant à elle.
-Ouais, lui répond-elle. Je viendrais la semaine prochaine. Mercredi et samedi.
Le jeune blond en face d'elle hoche la tête et l'ombre d'un sourire plane sur ses lèvres.
-C'était cool de faire ta connaissance, Annie.
L'expression du visage de la Leonhart se radoucit malgré elle.
-Pareil pour moi, Armin.
Pour Annie, c'est le premier mot gentil de la journée.
C'est naturellement ici que les deux jeunes gens se séparent. Si Annie décide de faire le trajet jusque chez elle à pied, Armin, lui, sait déjà que sa mère l'attend avec la voiture dans le parking. A peine s'installe-t-il à l'intérieur du véhicule à la place du passager que sa mère lui demande:
-Comment tu vas, mon chéri ?
Là-dessus, elle dépose un baiser sonore sur sa joue. Devant ce geste, Armin sourit légèrement.
-C'est vraiment plus fort que toi, hein ? Tu peux pas m'empêcher de me materner.
-Même quand tu auras quatre-vingts ans et plus tout à fait toutes tes dents, tu resteras toujours mon bébé, celui à qui je chantais L'Histoire éternelle pour s'endormir le soir.
Le garçon éclate de rire. C'est bien sa mère, ça. Toujours à être excessivement maternelle.
La voiture démarre ensuite, et Armin se retourne pour jeter un rapide coup d'œil vers le fond. Une pile de sacs remplis de courses y est dressée.
-La vache !, lance-t-il, impressionné. Tu voulais faire des provisions pour les six prochains mois ?
Madame Arlert fait un sourire gêné.
-Il se peut que je me sois légèrement emportée sur ce coup-là.
-"Légèrement"?, rétorque Armin en levant un sourcil. Papilou m'a dit que tu comptais faire quelques courses, pas dévaliser tout le magasin !
Elle se contente de rire, tout en continuant d'être gênée. C'est bien sa mère, ça. Toujours à être excessive pour tout.
Physiquement, Madame Arlert est une réplique plus âgée et féminine d'Armin. Il a hérité d'elle la texture de ses cheveux, ainsi que son visage poupin et son petit nez. La seule différence réside dans leurs yeux. Si ceux d'Armin sont bleus azurs, ceux de sa mère sont en revanche marrons. Le garçon se demande d'ailleurs à quoi il aurait pu ressembler si ses yeux étaient marrons.
Comme à son habitude, sa génitrice a noué ses courts cheveux en queue de cheval, alors qu'un serre-tête rouge orne le sommet de son crâne.
-Assez parlé de moi !, lance-t-elle pour changer de sujet, alors que ses yeux sont rivés sur la route. Comment s'est passé ce premier cours ?
-Oh bah écoute, ça s'est bien passé. C'était super de retrouver les autres. Et il y a une nouvelle qui est arrivée ce matin.
-Elle s'appelle comment ?
-Annie. Je l'ai croisé à l'entrée et à la fin du cours, je lui ai fait visité un peu l'école.
Il fait une pause avant d'ajouter:
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𝚂𝚊𝚕𝚞𝚝 𝚍'𝙰𝚖𝚘𝚞𝚛 ˢⁿᵏ
FanfictionAnnie Leonhart a perdu sa joie de vivre. Entre le divorce de ses parents, la mort de sa mère et de nombreuses déceptions amoureuses, la jeune fille se replie de plus en plus sur elle-même, malgré les tentatives de son beau-père et de ses amies, Hitc...