Tout a commencé, vraiment, le lendemain matin après la fête. Pippin avait fait quelque chose - Déorhild n'était jamais sûr de quoi - et soudain tout était perturbé.
Gandalf était allé à Gondor avec Pippin, laissant des instructions à Théoden et Aragorn. Tous semblaient être en paix, mais en dessous se trouvaient un malaise, comme s'ils attendaient tous quelque chose.
Plusieurs jours plus tard, Aragorn avait fait irruption dans la salle du trône en disant : "Les balises sont allumées ; Gondor appelle à l'aide !"
Théoden avait dit, après beaucoup de délibérations, "Et Rohan répondra".
Et tout a été jeté dans le chaos.
Tout le monde était ailleurs, et tous étaient terriblement occupés à préparer la marche de l'armée. Tous les Rohirrim ont été convoqués pour se rencontrer à Dunharrow et tous prêts à partir.
Éowyn roulait avec eux jusqu'à Dunharrow pour les voir partir, mais Déorhild avait vu ce qu'elle avait emballé pour apporter avec elle et savait que ce n'était pas le cas.
Quant à elle-même, elle allait à nouveau se déguiser en son frère mort depuis longtemps, Lindúin.
Il n'y avait guère de temps pour s'asseoir et réfléchir, puis le jour était arrivé. Les Rohirrim se sont retirés d'Edoras et sont montés à Dunharrow, laissant la majorité de la population derrière eux.
Le soleil commençait à se pencher vers l'horizon ouest lorsque le Rohirrim a commencé à arriver à Dunharrow. Les tentes, les soldats et les chevaux étaient dispersés sur les flancs de montagne plat et escarpés et tout le monde se précipitait partout pour diverses courses.
Déorhild a inhalé profondément, puis a suivi le reste de ceux qui étaient à cheval jusqu'au lieu de rencontre convenu. C'était encore plus chaotique qu'Edoras ne l'avait été lors de leur départ il y a quelques jours.
Théoden et Aragorn ont monté devant le groupe, parlant avec ceux qui étaient déjà arrivés, cherchant à savoir combien d'hommes avaient été réunis jusqu'à présent.
Legolas et l'elfe femelle qui était presque toujours avec lui ainsi que leur compagnon dwarfish, sont descendus et ont marché vers les hommes d'Éomer qui piquaient leurs chevaux. Beaucoup de nobles bêtes étaient étrangement ages et ne seraient pas calmées.
L'elfe mâle a commenté : "Les chevaux sont agités et les hommes sont calmes."
Éomer a levé les yeux et a répondu : "Ils deviennent nerveux à l'ombre de la montagne."
Déorhild a regardé et a vu, dans l'obscurité, la falaise qui s'élevait devant eux, une route étroite et brumeuse s'éloignait d'eux profondément au cœur de la montagne.
"Cette route là-bas - où mène-t-elle ?" Le nain gronna.
"C'est la route de Dimholt, la porte sous la montagne", répondit solennellement l'elfe.
"Aucun de ceux qui s'y aventurent ne reviennent jamais. Cette montagne est mauvaise", Éomer a terminé la conversation, s'éloignant de l'endroit craintif.
Déorhild a fait comme si elle le suivait, mais s'est ensuite arrêtée, comme si quelqu'un l'appelait. En levant les yeux, elle rencontra le regard de l'elleth qui lui avait dit de ne pas abandonner l'espoir.
"Alors, mon ami", l'elleth parla d'une voix douce pour que personne autour d'eux ne l'entende. "Nous nous retrouvons. Comment ça se passe avec vous ? Est-ce qu'il le sait ? »
"Non, je ne l'ai pas fait", répondit Déorhild. "Je ne lui ai ni parlé de mon déguisement ni de mon amour."
"Je ne dirai ni oui ni non sur cette question. C'est entièrement à vous de décider, mais le temps est court. N'attendez pas trop longtemps."
"Comment vous appelez-vous ?"
"Je suis appelée Celebwen Elestal par mon peuple, Lóthiriel, fille du prince Imrahil de Gondor." Celebwen s'est détourné comme s'ils n'avaient jamais parlé.
Déorhild, pour sa part, a été stupéfaite d'entendre son vrai nom dans ses oreilles pour la première fois depuis de nombreuses années.
C'est aux premières heures avant l'aube que toute l'entreprise s'est levée et s'est préparée à se diriger vers Gondor.
"Nous devons rouler léger et rapide", Théoden a parlé à tous ceux qui pouvaient l'entendre. "C'est un long chemin à parcourir et l'homme et la bête doivent atteindre la fin avec la force de se battre."
Déorhild a regardé Éowyn disparaître dans sa tente, bientôt réapparaître transformée en jeune homme en armure. Elle a caché un sourire et a monté son cheval. Le temps du rire était terminé et la sombre sérieuse de la guerre a pris lieu.
« Formez-vous, sortez ! » Éomer a crié à son entreprise.
"Condure ! Roulez maintenant jusqu'à Gondor ! » Théoden a pleuré.
Et puis ils étaient partis, laissant les tentes sur le terrain pour les femmes qui avaient voyagé avec elles pour les ramener à Edoras et attendre le retour de ceux qui survivraient aux batailles à venir.
Comme Déorhild l'avait remarqué tôt ce matin-là, la compagnie d'Aragorn, Gimli et les deux elfes avaient disparu au cours de la nuit et n'étaient pas avec les cavaliers actuels. Elle soupçonnait qu'ils avaient pris la route de Dimholt - pour quelque raison que ce soit.
Devant eux se trouvait une bataille, dont Déorhild soupçonnait vaguement qu'elle déterminerait finalement le sort de la Terre du Milieu pour toujours.
Et au fond de lui, elle a commencé à se demander si elle aurait peut-être dû le dire à Éomer.
Le temps n'était plus le leur.
Et s'il était trop tard ?
