Chapitre 4

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Helena s'était réfugiée chez Djebril. Il était son confident et savait tout d'elle, tout ce qu'elle ressentait. Elle était arrivée en pleurs chez lui et lui avait tout raconté.

Djebril n'était pas étonnée de comment Lenie avait agit. Il aurait tout de même espéré qu'elle change d'avis et essaye de rattraper le temps avec Helena. Durant ces trois années, Lenie avait beaucoup souffert de la distance qu'elle avait instauré entre elle et Helena, mais elle n'a jamais su que la belge en a souffert terriblement parce qu'elle aussi était tombée amoureuse d'elle. Et depuis, rien avait changé. Elles étaient toujours aussi amoureuses l'une de l'autre. Mais aucune des deux ne le savaient.

-Je suis désolée d'entendre ça Helena... Tu sais comment est Lenie. Elle a toujours été têtue et en a toujours fait à sa tête.

-Pourquoi tu ne veux jamais me dire ce que tu sais? Et ne me dis pas que tu ne sais pas pourquoi elle est aussi distante avec moi.

Djebril ne savait pas quoi répondre. Il ne pouvait pas avouer ce que Lenie doit confesser d'elle-même à Helena. Alors il répondit simplement :

-Ce n'est pas à moi de te le dire, mais à Lenie elle-même...

Helena souffla.

-Elle ne me dira jamais rien puisqu'elle prend la fuite quand elle me voit...

Helena se levait, se dirigeait près de la fenêtre et regardait la nuit qui s'était installée, tout en croisant les bras. Si un jour on lui avait dit qu'elle croiserait Lenie dans les rues de Paris en sortant d'un café après trois ans, elle ne l'aurait jamais cru. Puis, elle se souvint de ce que Lenie avait prononcé dans un murmure. Elle se mit à sourire. C'était un sourire doux et plein d'espoir qui s'afficha sur ses lèvres. Djebril le remarqua et lui dit :

-À quoi penses-tu?

Helena tourna sa tête et lui répondit :

-Crois-tu au hasard Dje?

Le garçon ne comprenait pas la question que la belge venait de lui poser sans contexte mais lui donna une réponse franche.

-Je ne pense pas que les choses arrivent par hasard. Si un événement doit se passer, alors c'est qu'il y a une raison. La vie te donne sans doute une chance.

Helena lui sourit car elle était contente de la réponse donnée par son ami.

-Djebril?

-Oui?

-Peux-tu me donner l'adresse de Lenie?

Djebril écarquilla les yeux d'un coup, choqué de la demande de son amie. Que devait-il faire? Lui donner et Helena irait chez Lenie sans prévenir et elle comprendrait qu'il est resté en contact avec Helena tout ce temps? Il se disait aussi que cela pourrait peut-être laisser une chance à ce qu'elles s'expliquent une fois pour de bon. Il réfléchissait encore un instant et Helena s'avançait vers lui.

-S'il-te-plaît. Je ne veux pas la perdre une seconde fois. Je l'ai enfin retrouvée. Je ne veux pas vivre sans elle à nouveau.

Helena le regardait avec une lueur pleine d'espoir et de détermination. Il tourna la tête un instant et poussa un soupir.

-Bon. Si tu y tiens. Note l'adresse sur ton téléphone.

Helena sautait dans les bras de son ami et le remercia un millier de fois. Elle prit ses affaires et s'en allait. Djebril n'eut pas le temps de la retenir qu'elle avait déjà fermée la porte derrière elle. Il se dépêchait d'envoyer un message à Candice pour la prévenir.

-« J'ai vu Helena, elle était prête à tout pour le tout ».

Candice lui répondit rapidement :

-« Je suis chez Lenie, elle s'est endormie sur le canapé. Elle n'a pas arrêté de pleurer. Comment ça Helena est prête à tout pour le tout? ».

-« Elle va débarquer d'une minute à l'autre ».

Quand le message de Djebril apparaît sur son écran, Candice commença à paniquer. Comment ça Helena arrive d'une minute à l'autre chez Lenie? Elle sortit dans le couloir de l'immeuble et téléphona à Djebril.

-Comment ça Helena arrive Dje? Ne me dis pas que tu lui as donné l'adresse de Lenie?!

Candice haussait le ton car elle était choquée. Mais en même temps, elle se disait que Djebril n'avait pas eu tort.

-Écoute, je sais que je n'aurais pas dû. Mais Helena était tellement déterminée à ne pas laisser Lenie partir une seconde fois, que j'ai craqué face à sa demande.

Candice n'eut pas le temps de répondre qu'Helena se trouvait déjà face à elle.

-Salut Candice.

Djebril entendait la voix d'Helena à l'autre bout du téléphone qu'il raccrochait immédiatement et laissait Candice seule avec elle.

-Helena... tu es là... Euh.. Lenie s'est endormie...

Helena fut tout de même soulagée de savoir la benjamine n'était pas réveillée car elle ne voulait pas qu'elle s'enfuie de nouveau si elle la voyait.

-Elle m'a tout raconté, fit Candice après un un instant silencieux. Elle est triste tu sais.

Helena se tourna vers la jeune femme.

-J'ai besoin de savoir. J'ai besoin d'avoir des réponses à mes questions.

-Ce n'est pas à moi de te les donner Hele.

-C'est ce que Djebril m'a dit avant que j'arrive. Seule Lenie peut y répondre. Mais elle s'est endormie. Je pense que je vais rentrer chez moi...

Candice eut soudain une idée. Mais elle savait d'avance que Lenie n'allait jamais lui pardonner. Mais elle le fit quand même.

-Reste ici, avec elle.

Helena fut surprise.

-Quoi?

-Reste ici, chez Lenie. Elle ne pourra pas fuir éternellement.

La belge ne savait pas si c'était une bonne idée. Mais si elle était là, c'était pour avoir une discussion avec Lenie. Elle hésita quelques instants, puis répondit :

-D'accord... soupira Helena.

Candice prit ses affaires et s'en alla, laisse la blonde seule dans l'appartement avec Lenie. Helena admira la jeune fille, dormant paisiblement sur le canapé, couverte d'une couverture bien chaude que Candice lui avait sûrement mise. Elle ne put s'empêcher de se remémorer tous les moments heureux qu'elles avaient partagés, se demandant une fois de plus de comment elles ont pu en arriver à ce stade. Tout ce qu'elles savaient, c'était que les sentiments qu'elle avait pour Lenie n'ont jamais changé et qu'ils étaient toujours présents, encore plus fort depuis qu'elle l'avait enfin retrouvée.

Soudain, la brune se réveilla doucement et ses yeux croisèrent ceux d'Helena qui se trouvait en face d'elle, assise sur une chaise haute près du comptoir de la cuisine. Réalisant qu'elle était vraiment là, elle se releva brusquement.

-Qu'est-ce que tu fais chez moi?!

Pas sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant