panique à bord

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- Gabriel ! Gabriel !
Une voix sensuelle l’appelait. Petit à petit, il arriva à se calmer et à reprendre ses esprits. Il ouvrit les yeux et remarqua que l’homme qu’il venait à peine de rencontrer, lui tenait les mains, tentant tant bien que mal de calmer son voisin. Mais Gaby était tétanisé, ne pouvant dire quoi que ce soit à son bon samaritain. Jordan le tira contre lui, passa ses bras autour de lui et posa la tête de Gabriel sur son torse.
- Ne vous inquiétez pas, Gabriel. Tant que je serai avec vous dans cet avion, vous n’aurez rien à craindre, je suis là pour vous aider.
Gabriel sentit la chaleur du corps de Jordan. Il avait une aura réconfortante et se laissa emporter par les battements de son cœur, lui transmettant un certain apaisement. Jordan, qui continuait de le serrer dans ses bras, senti que Gabriel se détendait. Il passa ses doigts dans ses cheveux continuant de l’apaiser, son voisin finissant par s’endormir sur son torse.
3 heures plus tard.
- Oaaaaah
- Bien dormi ?
Gabriel observa Jordan, remarquant que non seulement il avait dormi sur un inconnu, mais qu’en plus, il lui avait bavé dessus durant sa sieste. Rouge de honte, il se leva et fila à toute vitesse aux toilettes. Son cœur battait à tout rompre, il alluma l’eau et s’aspergea, regardant son visage cramoisi.
- Ressaisis-toi, Gabriel, tu ne peux pas te laisser aller ainsi, surtout pour un homme. Gabriel se calma, s’assit et se colla au mur, repensait à Jordan.
- Il faut bien admettre que c’est tout à fait mon style. Il est très séduisant, extrêmement gentil et incroyablement sexy, mais ce n’est pas le moment !
Il rouvrit la porte et se trouva face à Jordan qui était rouge comme une tomate.
- Avez-vous entendu tout ce que je viens de dire ?
- Bien évidemment, ce ne sont pas des toilettes insonorisées.
Gaby sentit une montée de chaleur, ses joues redevenant rouges, il s’apprêtait à refermer la porte, mais Jordan le poussa à l’intérieur et verrouilla la derrière lui. Les deux hommes étaient à quelques centimètres l’un de l’autre. Gabriel pouvait sentir le souffle chaud de Jordan sur sa peau, sa respiration devenant saccadée.
- Je peux savoir pourquoi vous m’avez poussé à l’intérieur ? lâcha Gabriel dans un souffle.
- Chut…
- Mais…
- Taisez-vous (un index posé sur la bouche de Gabriel). Je dois vous avouer quelque chose, Gabriel.
- Allez-y, je vous écoute. Qu’avez-vous à me dire qui nécessite de s’enfermer dans les toilettes ?
- Euh… et bien, il se peut que je sois plus ou moins connu en France et si quelqu’un venait à me voir avec un homme, dans l’état dans lequel vous m’avez mis, cela pourrait détruire ma carrière.
- « Dans l’état dans lequel je vous ai mis » ? Je ne crois pas avoir très bien compris.
- Eh bien, il se peut que vos paroles ne m’aient pas laissé indifférent et qu’à cause de mon « état » je veuille vous sauter dessus, vous déshabiller, là, tout de suite, alors que nous ne nous connaissons à peine.
Leurs bouches n’étaient qu’à quelques centimètres l’une de l’autre, sur le point de se retrouver.

Et si on reprenait au début Où les histoires vivent. Découvrez maintenant