ca va peter...peter

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Un blanc se fit entendre au téléphone avant que la sœur de Marie reprenne.
- Bah, c’est passé à la télévision et ça tourne sur les réseaux sociaux. Vous n’avez pas donné votre accord ? Ils ont fait un reportage sur ton fils et son fiancé et ils ont passés une vidéo de leurs fiançailles.
Jordan, hors de lui, se leva brusquement de sa chaise.
- Pardon ? Quelle chaîne ?
- TF1, il me semble. Enfin bref, je vais vous laisser. Encore toutes mes félicitions.
Marie raccrocha et regarda les deux jeunes avec inquiétude. Jordan semblait contrarié tandis que Gaby paraissait plus déçu.
- Ils sont culottés. Ils ont gâché votre première demande et maintenant ils diffusent la deuxième. Ils ne vous laisseront jamais tranquilles, dit Marie visiblement attristée.
- C’est malheureux, mais c’est le jeu de la politique. Une fois que tu deviens trop médiatique, c’est difficile de se débarrasser des paparazzis. Ils sont partout, répondit Gabriel.
- Bon, c’est trop tard pour faire quoi que ce soit maintenant, mais demain je monte à Paris. Je te promets que je ne vais pas laisser passer ça. Ils sont allés beaucoup trop loin, répondit Jordan avec détermination.
La soirée s’écoula rapidement, tout le monde ne parlaient que de TF1, du fait qu’ils n’avaient pas le droit de diffuser cette vidéo, que c’est de la vie privée etc. Gaby, était décidé à accompagner Jordan à Paris de peur que cela ne dégénère.
Tous deux se préparent pour la nuit. Gaby lisait les réactions dans les médias, il tentait de ne plus prendre en considération les critiques.
- Les avis sont partagés. Certains trouvent ça magnifique, tandis que d’autres pense que c’est ridicule, me traitant de capricieux et insinuant que je t’ai demandé de refaire ta demande.
- Tu sais très bien que c’est faux, alors arrête de te torturer l’esprit.
- Ce ne sont pas les remarques des gens qui me torturent l’esprit, c’est ce documentaire qui raconte que tu es suicidaire, parce que tu étais sur une plage à pas d’heure alors qu’il y avait une tempête dehors.
Jordan embrassa affectueusement Gaby pour le calmer.
- Ça va bien se passer. Tu sais très bien comment sont les journalistes. Ils prennent un événement et l’interprètent à leur manière. De toute façon, demain on monte à Paris, on fera ce qu’il faut pour démentir certaines choses. Et si on doit faire des interviews, on les fera. Et puis qu’ils critiquent. Ce sont juste des gens jaloux de notre amour. Nous allons nous marier, et c’est tout ce qui compte.
Gabriel lui sourit en vint se blottir dans ses bras tandis que Jordan passa ses doigts dans ses cheveux jusqu’à ce qu’il trouve le sommeil.
Les deux hommes partirent tôt du Var en direction de la maison mère de TF1. Jordan remonté, fonça droit à l’accueil :
- On veut voir la direction immédiatement !
L’hôtesse d’accueil, surprise par cette arrivée impromptue, hésita un instant avant de répondre calmement :
- Je suis navrée, Monsieur Bardella mais Monsieur le directeur est en réunion…
- Non, mais je pense que vous m’avez mal compris, ce n’était pas une question mais un ordre. De toute façon, on connait les bureaux. Vient, chéri.
Avant que l’hôtesse ne puisse rétorquer quoi que ce soit, ils partirent en trombe dans les couloirs, passant une dizaine de portes avant de tomber sur celle du directeur.
Jordan s’arrêta devant puis regarda Gaby.
- Je pense que ça va gueuler, mais s’il te plaît, fais-moi confiance et n’interviens pas.
- Je te fais confiance, mais essaie de rester calme et surtout n’en vient pas aux mains, ce n’est pas n’importe qui et je ne souhaite pas que nos carrières s’arrêtent parce qu’on se sera mis TF1 à dos, OK ?
- Oui, je te le promets.
Jordan entra en trombe dans le bureau, toujours en colère.
- Monsieur Bardella, vous êtes culottés d’entrer, nous sommes en réunion, sortez !
Jordan rigola ironiquement à ces propos.
- Culotté, moi ? On en parle de vous, peut-être.
Jordan regarda les personnes installées dans la pièce et leur hurla de sortir.
- Dehors ! Vous êtes sourds ? Je vous ai dit de sortir, la réunion est ajournée.
Ils se précipitèrent à l’extérieur, laissant les trois concernés. Le directeur s’assit en face d’eux, les coudes sur la table, prenant une position d’écoute.
- Très bien, alors dites-moi ce qui vous amène.
- Attendez, vous gérer les programmes et vous me demander pourquoi nous sommes ici aujourd’hui ? Je n’ai rien dit concernant ma première demande en mariage, d’ailleurs nous avons été assez conciliants et nous vous avons offert une interview à ce sujet. Mais là, ça ne passe plus. Vous avez abusé de notre image, vous avez publié un reportage sur nous sans notre consentement, vous avez déblatéré des fausses informations à mon sujet, je ne suis en aucun cas suicidaire.  Vous avez envoyé un de vos sbires pour filmer la deuxième demande en mariage comme si vous vous amusiez de détruire notre vie privée. Est-ce que vous vous rendez compte de l’impacte que vous avez auprès de la population ? Je pourrais porter plainte contre vous pour diffamation, harcèlement…
Jordan était à bout de souffle. Gaby, qui ne faisait qu’écouter, se pencha sur le bureau, un sourire méchant aux lèvres.
- De plus, dois-je vous rappeler qu’à quelques jours du scrutin, vous êtes tenu à l’équité médiatique ? Je pourrais porter plainte auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Vous ne feriez pas long feu à votre siège.
Jordan regarda Gaby, surpris par cette déclaration. Gaby lui fit un geste de la main, comprenant que son intervenions était finie. Le directeur était devenu blême.
- Allons, Messieurs, il n’y a pas besoin d’aller aussi loin, nous pouvons trouver un arrangement. Asseyez-vous, je reviens dans 5 minutes.
Les deux hommes prirent un siège. Jordan s’était un peu calmé. Gaby leur prit deux verres d’eau.
- Je sais que tu ne voulais pas que j’intervienne, mais j’ai pensé qu’on pouvait s’appuyer un peu sur les lois. J’ai bien fait d’apprendre quelques lois lors de mon arrivée comme député. Sourit Gaby.
- Tu as très bien fait, nous sommes complémentaires, répondit Jordan avec un regard malicieux.
Le directeur revint avec un avocat et un comptable. L’avocat se présenta.
- Bonjour Messieurs, nous sommes là pour trouver une solution qui satisfera, j’en suis sûr, les deux parties.

Et si on reprenait au début Où les histoires vivent. Découvrez maintenant