surprise surprise

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Le petit garçon éclata de rire, ses yeux d’excitation.
- Maman m’a dit de venir te réveiller parce qu’elle a une surprise pour toi.
Gaby sortit la tête de la couette, intrigué.
- Une surprise, pour moi ? Qu’est-ce que c’est ?
- Je n’ai pas le droit de le dire, répondit Niki avec un sourire espiègle avant de sortir en courant de la chambre, ses petits pieds tapotant joyeusement le sol.
Gaby se tourna vers Jordan, ses sourcils froncés de curiosité.
- Tu sais ce qu’il se prépare ?
- Non, aucune idée. Par contre, je ne serais pas des vôtres. On vient de me placer sur un meeting ce matin, dans la région. Je reste président du parti et c’est la dernière ligne droite avant les législatives.
- Oh non… et moi qui pensait pouvoir profiter de la journée avec toi, dit Gaby en soupirant.
Jordan le prit tendrement dans ses bras et l’embrassa avec douceur.
- Ne t’inquiète pas, dès que j’ai fini, je viens vous rejoindre, d’accord ? Et puis, nous n’avons qu’à nous habiller de manière coordonnée, comme ça on pensera l’un à l’autre toute la journée.
Les deux garçons enfilèrent leur costume bleu foncé assorti d’une cravate parfaitement accordée. Jordan, prêt à partir, se dirigea vers la porte.
- A tantôt, dit-il en embrassant langoureusement son chéri avant de s’éclipser.
Gaby alla rejoindre sa famille dans le salon, où tous le regardaient avec un sourire mystérieux aux lèvres.
- On va où, quand et comment ? demanda-t-il, essayant de cacher son impatience.
- Détends-toi, mon fils. Je sais que tu n’aimes pas les surprises. On part dans une heure, la destination, tu la découvriras sur place.
- Et Niki se chargera de s’assurer que tu gardes ceci tout le long du trajet, dit Iris en lui tendant un bandeau de nuit
Gaby bougonna tout le long, n’appréciant pas vraiment les imprévus. Son agenda de ministre était généralement chronométré à la minute près, et partir sans s’organiser le perturbait. Deux heures plus tard, après s’être un peu perdus volontairement sur le chemin, ils arrivèrent sur les lieux. Une petite plage reculée s’offrait à eux, l’eau turquoise scintillait sous les rayons du soleil. Jordan se tenait là, sur le sable chaud, un cœur formé de magnifiques pétales de rose autour de lui. Derrière lui, une arche florale, ornée de toutes les fleurs préférées de Gaby, ajoutait une touche de magie au décor. Une musique douce, rappelant leur couple, jouait en fond.
Les filles se placèrent près de la photographe, tant que Niki prit la main de son grand frère.
- Fais-moi confiance et suis-moi, dit-il avec un sourire.
Il emmena Gaby au centre du cœur, juste en face de Jordan dont les yeux étaient embués d’émotion. Niki rejoignit ses sœurs et sa mère, et tous en cœur crièrent :
- Tu peux enlever le bandeauuuuu.
Gaby enleva le bout de tissus. Ses yeux, aveuglés par la lumière éclatante du soleil, mirent un instant à s’habituer avant de croiser le regar remplir d’amour de Jordan. Submergé par l’émotion, il fondit en larme en voyant les petits détails soigneusement placés par son fiancé et la beauté du paysage. Jordan lui prit les mains, les serrant affectueusement, et plongea son regard amoureux dans celui de Gaby.
- Gaby, je sais que je ne suis pas l’homme parfait, que nous n’étions pas destinés ou autorisés à nous aimer. Pourtant, le jour où j’ai posé mon regard sur toi, ce jour là dans cet avion, j’ai su au plus profond de moi que tu deviendrais bien plus qu’une simple rencontre. Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus quittés, comme si l’univers nous avait poussés l’un vers l’autre.
Gaby ne cessait de pleurer de joie tandis que Jordan continuait son discours, sa voix tremblante d’émotion.
- Je te l’ai déjà dit, mais je ne te le dirai jamais assez : je t’aime Gaby. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne. Je t’aime au point de laisser le monde brûler pour toi. Je t’aimerai jusqu’à ma mort et même après. Et je sais que ma première demande n’était pas à la hauteur de l’amour que je te porte. Je sais que, même si pour toi elle était parfaite, je voulais me rattraper et te faire une belle demande, entourée de ta famille.
Jordan posa un genou à terre et sortit une petite boite de son veston, ses mains légèrement tremblantes.
- Alors voilà, Gaby, veux-tu m’épouser ?
Il ouvrit la boite, révélant une bague étincelante, celle de sa grand-mère, une bague qu’il chérissait tant. Gaby, submergé par l’émotion, peinait à trouver ses mots.
- Jo…Jordan, bien sûr que je le veux ! J’ai déjà dit oui à la première, et là je veux encore plus te dire oui.
Jordan, le sourire aux lèvres, lui passa la bague au doigt, venant rejoindre la première qu’il portait déjà, puis l’embrassa avec passion. Tous le monde se mit à pleurer de bonheur, l’motion étant palpable.
Marie s’avança vers les deux jeunes garçons, les yeux brillants.
- Félicitations, je vous souhaite tout le meilleur pour la suite. C’est la plus belle demande à laquelle j’ai assisté. Merci de nous avoir fait partager ce moment.
Des photos étaient prises de tous côtés, capturant ce moment inoubliable. Toute la petite famille partit en direction d’un petit restaurant, privatisé pour l’occasion, ne se doutant pas qu’ils étaient observés de loin.
Les blagues s’enchaînaient et les anecdotes, toujours plus folles les unes après les autres, faisaient rire tout le monde.
- Tu sais, Jordan, quand Gaby était petit, il avait un surnom…, commença Fanny avec un sourire malicieux.
- Fanny, s’il te plaît, ne me tape pas la honte…, intervient Gaby, le visage légèrement rougi.
- Mais siiiii, c’est drôle. Son surnom était « le petit dinosaure ». Ça vient du jour de ses premiers pas. On était vacances dans une caravane. Il a fait ses premiers pas assez tard et notre mère désespérait. Un jour, après son bain, notre tante l’a mis par terre et lui a dit d’aller voir maman. Et là, il s’est mis debout, les bras pliés comme un T-Rex, tout nu, et il a marché.
Tout le monde au tour de la table éclata de rire, tandis que Gaby, gêné, se cacha le visage avec les mains. Une sonnerie de téléphone retentit dans la pièce. Marie sortit son téléphone, c’était sa sœur.
- Allô
- Félicitation à Gaby !
- Ben comment tu sais ? Demanda Marie, surprise.

Et si on reprenait au début Où les histoires vivent. Découvrez maintenant