Chapitre 22

60 3 0
                                    

Andreï


Prudence ne sait plus comment se comporter, je le vois à sa respiration qui devient plus difficile. Elle se dirige vers la cafetière, je me lève le plus silencieusement possible pour me poster derrière elle. Son corps se tend comme s'il avait perçu mon déplacement. Mes paumes se posent de part et d'autre de ma jeune assistante, qui respire de plus en plus difficilement. Ça me rend fou de la voir réagir ainsi à ma vue.

— Respire Prud, murmuré-je à son oreille.

— Je ne peux pas.

— Pourquoi ?

— Tu es trop présent, avoue-t-elle.

— Je peux reculer, soufflé-je en mordillant son oreille.

Son corps vient se lover contre le mien, sa tête part vers l'arrière, l'un de mes bras l'enlace pendant que le second lance son café.

— Hier soir, commence-t-elle.

— C'était trop tentant Prud, mais ce qui se déroule ici ne sortira pas d'ici.

Si je m'autorise à prendre possession d'une partie d'elle, ça ne peut advenir qu'ici et nulle part ailleurs. Les paparazzis s'en donneraient à coeur joie n'importe ou dans le reste du monde. Je refuse qu'elle devienne une cible et puis c'est interdit nous deux.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

La cafetière émet un léger bruit.

— Ton café est prêt, Prudence.

Sur ses paroles, elle se redresse et je m'écarte.

— Fais attention à qui tu envoies de tels textos, la prochaine fois ça pourrait mal se terminer.

Prudence se tourne vers moi, le rouge aux joues, le regard lubrique.

— Et si c'est ce que je veux ? demande-t-elle mutine.

Je souris, puis glisse la main dans mes poches avant de reprendre. C'est ce moment ou mon téléphone sonne et en sonnerie j'ai mis « Possède-moi ! ». La bouche de mon assistante s'ouvre en grand, si ses joues pouvaient se colorer un peu plus, elles le feraient.

Oh oui, Cuteness, tu aurais vite peur d'avoir un mec comme moi.

— Réfléchis-y bien, Pru, ça pourrait t'effrayer.

— Je ne suis pas vierge, Andreï, crache-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

Sa respiration est légèrement plus rapide, je le vois aux doux renflement de ses seins. Je me rapproche lentement pour qu'elle me voit venir, qu'elle m'anticipe et qu'elle s'imagine tout ce qu'elle veut. J'aime voir le trouble que je fais naître en elle.

— Méfie-toi, Cuteness, jouer avec le feu peut s'avérer dangereux.

Son cœur tambourine dans sa poitrine qui se soulève encore plus rapidement.

— Un homme comme moi pourrait simplement te soulever et t'allonger sur le plan de travail pour sucer...

Le gémissement qu'elle pousse me rend euphorique, alors je continue.

— Imagine tout ce que je pourrai te faire avec ma langue et mes doigts. Tu me supplierais d'arrêter avant même que je n'ai commencé.

— Tu me cherches, murmure-t-elle.

— Je pourrai t'attacher à mon lit et me servir d'un de tes jouets pour te faire jouir...

Prudence porte la main à sa bouche lorsqu'elle comprend ce que je viens de dire.

Perdus entre les notes !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant