Perdus entre les notes !

Chapitre 23

Andreï

Incomparable !

C'était un instant incroyable et beau. Je n'avais jamais entrepris cette activité et je suis ravie de l'avoir fait avec elle. Prudence est accolée à moi, mon bras est posé juste derrière elle. Mes doigts veulent s'égarer sur sa peau, mais je ne bouge pas d'un pouce. Après ce qui est arrivé hier soir, même moi je suis dérouté. Je la touche, je la taquine, c'est plus fort que moi. Mon épiderme a besoin d'entrer en contact avec le sien d'une façon ou d'une autre. Lorsque nous étions dans cette grotte, j'avais envie de remonter à la surface et de l'embrasser à pleine bouche.

Je crains ! Je suis un vrai monstre !

Nous aidons les animatrices à ranger avant d'aller nous restaurer. La soirée est douce, je n'ai pas envie qu'elle se termine, parce que je panique un peu sur le reste de cette dernière. J'ai la sensation que Prudence va redoubler d'ingéniosité et je risque de ne pas arriver à lui résister.

Le repas est léger, mais je n'y suis pas du tout.

— Andreï, m'interpelle Nikki.

— Excusez-moi, je m'étais perdu.

— Est-ce que tu te sens bien ?

J'acquiesce d'un signe de tête en lui souriant légèrement.

— Oui, c'est juste la tournée qui arrive, mens-je.

Ta copine qui m'obnubile aussi ! C'est surtout elle qui fait de mon cœur un chantier !

Prudence est assise à mes côtés, elle pianote une seconde sur son smartphone avant de le poser. Sa paume se glisse sous la table, je la vois hésiter une seconde avant de poser discrètement sa main sur ma cuisse. Ce contact me rend fébrile, mais je ne montre rien. C'est un art rendu à ce stade de parvenir à dissimuler l'effet qu'elle a sur moi.

Sauf que ma délicieuse assistante a vraiment décidé de me rendre complètement marteau, lorsque son pouce se met à décrire des cercles sur ma peau. Je glisse ma paume sous la table pour stopper son mouvement et je lie mes doigts aux siens. Sa peau est si douce.

Elle doit l'être partout !

Je me tends encore plus. Putain de pensées à la con ! Je me maudis de ne pas parvenir à me maîtriser.

— Ne parlons plus boulot, souffle Quill, nous aurons tout le temps dans l'avion de retour.

— D'ailleurs quand rentrons-nous ? questionne Prudence.

— Nous sommes lundi, donc vendredi, répond Quill. Nous reprenons l'avion vendredi soir.

Elle hoche la tête, puis prend son portable de sa main libre, tape un message et mon tel vibre dans ma poche. Je le sors sans détacher ma paume de la sienne.

Prudence :

Quatre nuits, imagine ce que je pourrai

te faire avec autant de temps.

Moi :

Cuteness, une seule suffira pour que tu éprouves

de la difficulté à marcher le lendemain.

Prudence :

Ne fais pas de promesse que

tu ne peux pas tenir.

Oh, ça c'est un coup bas !

Moi :