Chapitre 18

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Andreï


Le trajet dure presque onze heures, je n'ai pas trop dormi et j'ai empêché la plupart de mes compagnons de dormir pour qu'ils puissent se faire rapidement au décalage horaire. Prudence et Nikki ont un peu râler, mais une mention du jetlag et elles ont été plus coopératives.

Lorsque nous atterrissons, nous sommes tous un peu ronchon, mais l'air de la mer se fait sentir tout de suite malgré le noir. Je veux que les deux jeunes femmes soient surprises et surtout j'espère que Prudence oubliera son ex ainsi que son soi-disant petit ami.

Tu es gonflé, mon pote !

Oui, je sais, mais je n'y peux rien. Une voiture nous attend, nous montons et après quelques minutes nous arrivons devant la villa qui m'appartient. Je l'ai acheté, il y a deux ans, afin d'y venir dès que je le désirais. Sauf que je n'avais pas pensé que je serais malheureux seul.

Je suis tellement impatient que Prudence voit où nous sommes. Je saute presque de la voiture lorsqu'elle s'arrête et je me tourne vers ceux qui partagent ma vie.

— Les filles fermez les yeux, leur demandé-je.

Nikki s'exécute, mais Prudence est un peu plus réticente. Je la fixe, elle soupire avant d'obéir. Je prends la main de mon assistante avant que Quill prenne celle de Nikki. Puis j'entre dans la demeure, je file directement vers le fond. Je veux que ce soit la première chose qu'elle voit. Nous arrivons sur la terrasse, nous les positionnons à côté l'une de l'autre avant de s'écarter. Je suis fixé sur Prudence et mon manager sur sa compagne.

— Ouvrez-les yeux, les enjoins-je doucement.

Leurs prunelles s'ouvrent, des cris d'exclamation sortent de leurs bouches.

— Oh mon dieu ! s'écrit Nikki en prenant la main de Prudence.

Elles se rapprochent de la rambarde, je crois que je n'ai jamais vu mon assistante aussi silencieuse depuis que je la connais. L'émerveillement se voit dans ses yeux et Nikki n'est pas en reste puisqu'elle pleure.

Brusquement Prudence se tourne vers moi, ses prunelles sont remplies d'eau et elle se jette dans mes bras. Je l'enlace, c'est plus fort que moi. Il est évident que je devrais éviter, mais c'est tellement bon. Son parfum de papaye s'enroule autour de moi, mes yeux se ferment à ce contact imprévu. Mes mains veulent glisser dans ses cheveux, je veux m'emparer de sa bouche et la bouffer. Je veux en faire tous mes repas. À cette idée mon corps réagit immédiatement.

— Merci, murmure-t-elle, merci pour ce rêve.

— De rien.

Prudence se recule, elle devrait me relâcher, mais elle continue de me serrer contre son merveilleux corps. Mes pensées s'égarent sur sa bouche que je veux mordiller, sucer et lécher.

— Andreï, chuchote-t-elle.

L'évocation de mon prénom me ramène à la réalité et je la relâche en douceur. Nikki pousse sa meilleure amie pour me serrer dans ses bras.

— Tu es extra comme patron ! s'écrit-elle.

Un sourire s'inscrit sur mes lèvres, mes prunelles se fixent sur Prudence qui elle aussi me scrute.

Oh ça va mal se terminer ! Je vais t'allonger sur le lit de ma chambre, gouter ta peau et te faire crier mon prénom !

Et merde ! Je ne parviens plus à contrôler mon esprit. Ma frustration prend un tournant dangereux, un tournant que je lis aussi dans son regard.

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