Chapitre 13

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Andreï


Je trouve son initiative vraiment agréable, cela me change de ce que j'aurai fait d'habitude. C'est-à-dire rentrer et m'installer sur la terrasse pour composer. Cette alternative est beaucoup plus sympa. Mes gardes du corps sont restés en retrait, je le leur ai demandé lorsque j'ai entendu l'adresse qu'elle a donnée à Timothy.

Une fois le ferry en route, nous arrivons une dizaine de minutes après. Je ne suis pas pressé et si vraiment je demanderai à Quill de faire envoyer un bateau pour venir nous chercher. Nous laissons les gens descendre, puis nous sortons dans les derniers. Je tiens les serviettes, à peine les pieds posés sur l'île que je retire mes chaussures et mes chaussettes, je remonte mon jeans.

— Ça me donne l'impression d'être en vacances, avoué-je.

— C'est vrai, répond mon assistante. À quand remonte tes dernières vacances ?

Je réfléchis un instant.

— Trois ans, je crois. Je suis parti au Portugal pour un concert et je suis resté quelques jours de plus.

— Quoi ! Mais enfin Andreï, tu peux tout faire !

Je soulève les épaules. Partir en vacances seul ne m'intéresse pas, mais je me vois mal lui avouer un truc pareil. Ça m'angoisse en fait, parce que ça me rappellerai trop que je suis seul et que je le finirai.

— Tu as la possibilité de visiter le monde et tu ne le fais pas ?

— Tu me vois partir en vacances avec Quill ?

Elle grimace avant de se mettre à rire.

— Ne lui dit pas que j'ai fait cette tête, mais partir avec son manageur n'est pas la meilleure idée effectivement.

— Je sais, ricaner-je. Et toi tu as voyagé un peu ?

— Pas tellement, je suis aller à New-York avec les études, mais tu sais financièrement j'ai toujours était attentive surtout depuis le décés de maman.

Une boule se coince dans ma gorge.

— Je sais, murmuré-je, j'étais là à son enterrement.

— Ah bon ? s'exclame-t-elle.

Je hoche la tête, sauf que Prudence me scrute avec attention.

— Oh mon dieu Andreï, c'est toi n'est-ce pas ?

Je me tends parce que je ne sais pas de quoi elle parle exactement. J'ai fait beaucoup de choses dans l'ombre pour Prudence et je ne suis pas certain qu'elle apprécierait tout ce que j'ai entrepris pour elle.

— Tu as payé les obsèques de maman !

Ouf ! Ce n'est que ça.

— C'était une amie, énoncé-je.

— Papa a cherché pendant des jours d'où ça pouvait venir...

Je me sens mal à l'aise, je glisse les mains dans mes poches tout en avançant. Nous marchons tranquillement pour arriver sur un coin désert.

— Merci d'avoir fait ça, chuchote-t-elle. Papa et moi nous sommes servis de l'argent de l'assurance pour diminuer leur emprunt hypothécaire.

J'acquiesce d'un signe de tête.

— J'ai vu ça comme un gros coup de chance, et j'ai mis un peu de temps pour convaincre mon père de cesser de chercher.

— Je ne voulais pas interférer dans votre vie, je voulais juste rendre hommage à quelqu'un que j'appréciais énormément.

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