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📆 samedi 9 mars

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📆 samedi 9 mars

𝐈𝐧è𝐬

Je me tenais devant le restaurant, observant Antoine à travers la foule. Il était midi lorsque nous avions rendez-vous. Le soleil de ce mois de mars me réchauffait un peu malgré les basses températures à Madrid.

Antoine lui, semblait chercher ou plutôt quelqu'un, son regard scrutait chaque visage. Il ajustait sa chemise, l'air nerveux. Mon coeur battait fort, mais pour une raison différente de la sienne. J'avais des doutes qui me rongeaient depuis quelques jours.

Quand j'arrivais devant lui, il me salua de son sourire habituel, celui qui avait le don de me rassurer.

- Tu es magnifique, dit-il avant de déposer un baiser sur ma joue.

- C'est gentil, souris-je, sachant pertinemment que mon regard trahissait mon trouble intérieur.

Nous nous installions finalement sur la terrasse de ce petit restaurant. Peu fréquenté, nous préférions profiter des quelques rayons de soleil qui pourrait nous réchauffer un peu. Antoine tirait ma chaise et je m'asseyais en silence, toujours plongée dans mes pensées. Nous passions rapidement commande et les mots échangés étaient courtois mais dépourvus de la chaleur habituelle.

Antoine me regardait surpris, comme conscient que quelque chose n'allait pas. Il sentait ma réticence et inspirait un grand coup avant d'entamer la conversation.

- Inès, je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Tu veux m'en parler ?

Je le regardai longuement, cherchant les mots justes.

- J'ai vu une photo de toi récemment. Tu étais très proche d'une autre femme. Je ne veux pas me montrer jalouse ou possessive, mais cette image m'a beaucoup contrarié.

Antoine fronçait les sourcils, comme étonné par mes propos. Je ne savais pas s'il le faisait exprès ou si au contraire, il n'avait vraiment aucune idée de ce dont je parlais.

- Je... je peux voir la photo ?

Je sortais mon téléphone avant de le lui tendre. Il ne lui fallait qu'une demie seconde pour me le rendre. Là, son regard devenait plus intense et je compris qu'il cherchait lui aussi les mots justes.

- Je comprends ton inquiétude Inès. Sur cette photo c'est... simplement une amie. Il n'y a rien entre elle et moi.

J'étais partagée entre le soulagement et le doute, ne sachant trop quoi en penser réellement.

- Alors, pourquoi est-ce que vous étiez si proches ? Après le baiser que nous avons échangé en début de semaine, je pensais que nous étions... spéciaux l'un pour l'autre...

Antoine prenait ma main dans la sienne, de son toucher chaud et réconfortant.

- Ines, ce baiser était sincère, tout comme mes sentiments pour toi. Cette femme est juste une amie, rien de plus. Je la connais depuis des années, c'est une amie que j'ai en commun avec mon frère. Ce qui compte pour moi, c'est toi.

𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 - 𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞 𝐆𝐫𝐢𝐞𝐳𝐦𝐚𝐧𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant