Alors qu'il se rend a l'hôpital, Antoine rencontre Ines, médecin généraliste, qui va s'occuper de son cas. Presque immédiatement, les deux ressentent le fameux coup de foudre. Cependant, tous les deux débordés et passionnés par leur travail, leur re...
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📆 jeudi 28 mars
𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞
Le coup de sifflet final retentit, résonnant dans tout le stade, et une vague de joie m'envahit. On venait de gagner et l'excitation se mélangeait à la fierté d'avoir tout donné sur le terrain.
L'adrénaline coulait encore dans mes veines, chaque muscle de mon corps vibrant sous l'effort intense de ces quatre-vingt-dix minutes. Les acclamations des supportes étaient assourdissantes, et je savourais cet instant, ce moment de gloire partagé avec mes coéquipiers.
Après quelques accolades sur le terrain, je me dirigeais vers les vestiaires, le sourire aux lèvres, me préparant à cette routine post-match que je connaissais par cœur. Douche, briefing, interviews pour ceux qui étaient sollicités, puis enfin, retrouver un peu de calme après la tempête. Pourtant, aujourd'hui, quelque chose en moi était différent. Une sensation d'inachevé, comme si un détail manquait à ce tableau parfait.
Je prenais mon temps sous l'eau chaude, laissant les tensions s'échapper. Mon esprit vagabondait, repensant à ces derniers jours. Depuis cette discussion a l'hôpital avec Inès, quelque chose s'était installé entre nous. Une distance. Pas un froid glacial, non, mais une distance tangible que j'avais moi même instaurée. Elle m'avait dit avoir peur de notre relation, de ce que cela impliquait. Mais pour moi, cette distance était nécessaire, pour qu'elle puisse réfléchir, pour qu'elle comprenne réellement ce qu'elle voulait.
En sortant des vestiaires, vêtu de mon jean préféré et d'un tee shirt large, je montai dans les tribunes, m'attendant à retrouver quelques visages familiers, peur être des amis ou de la famille. Mais quand mes yeux se posèrent sur Inès, assise dans les gradins à côté d'Alice, mon cœur fit un bon.
Je ne m'attendais pas à la voir ici, et une vague d'émotions contradictoires me submergeait. Elle était magnifique, ses cheveux lâchés retombaient en boucles douces sur ses épaules, et son regard cherchait le mien avec une intensité qui me troubla.
Je montais les quelques marches qui me séparait d'elle puis je m'approchais, un sourire surpris aux lèvres.
- Inès ? je ne m'attendais pas à te voir ici... dis-je avec une voix qui trahissait une certaine nervosité que je n'avais pas anticipé.
- Antoine... j'aimerai qu'on parle... avoue-t-elle après s'être levée, ses yeux m'ayant scruté avec une expression indéchiffrable.
Je hochais la tête, conscient que cette conversation devait avoir lieu.
