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📆 jeudi 12 septembre

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📆 jeudi 12 septembre

𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞

Cela faisait maintenant un mois depuis cette nuit ou tout avait failli s'effondrer entre Ines et moi. Un mois à tenter de recoller les morceaux, à essayer de retrouver un équilibre après ce qu'on a traversé. On a beaucoup parlé, on s'est excusés, et malgré tout, on a réussi à avancer. Enfin, c'est ce que je croyais. Mais depuis le début du mois de septembre, les choses sont devenues compliquées à nouveau.

Entre les entraînements, les matchs, les conférences de presse, je n'ai presque plus de temps pour moi. Quand je rentre, c'est tard, et Ines est soit déjà au lit, soit encore au travail. Elle aussi, elle est prise par ses consultations à l'hôpital, parfois même les nuits. Nos emplois du temps ne coïncident plus. C'est comme si on vivait des vies parallèles, dans le même appartement, mais sans vraiment se croiser.

Ce matin-là, je suis dans le vestiaire après l'entraînement, et je ne peux m'empêcher de penser à cette distance qui s'est installée entre nous. J'essayais de me concentrais sur le football, mais ça devenait difficile. Alvaro, mon coéquipier et un de mes amis les plus proches, s'approchait de moi. Il avait ce regard concerné que je détestais, celui qui me faisait comprendre que mes pensées se lisaient sur mon visage.

- Hé Antoine, tout va bien ? T'as pas l'air dans ton assiette aujourd'hui.

Je haussai les épaules, tentant de minimiser, mais je savais que ça ne fonctionnerait pas. Alvaro me connaissait trop bien.

- Ouai ça va... Enfin pas vraiment. Je suis juste fatigué je suppose. Entre la reprise, les matchs et tout le reste, ça commence à peser.

- Et tout le reste ? répète-t-il, comme s'il attendait que je développe.

Je soupirai. Parler de mes problèmes de couple n'était pas exactement ma spécialité, mais si quelqu'un pouvait comprendre, c'était bien Alvaro. Il est marié depuis des années, et il sait ce que c'est d'essayer de concilier une relation avec une carrière aussi prenante que la nôtre.

- Inès et moi... on n'a plus vraiment de temps l'un pour l'autre. Elle travaille beaucoup, moi aussi. Et quand on est ensemble, on est tellement fatigués qu'on finit par s'endormir ou à peine se parler. Je commence à avoir l'impression qu'on s'éloigne à nouveau, et ça me rend dingue. Je pensais qu'on avait surmonté le pire après ce qu'il s'est passé le mois dernier, mais la... je ne sais pas... c'est comme si on glissait à nouveau.

Alvaro hochait la tête, comprenant immédiatement.

- Les relations, c'est jamais simple, encore moins avec nos boulots. Mais t'as pas l'air de quelqu'un qui abandonne facilement. Tu l'aimes, non ?

𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 - 𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞 𝐆𝐫𝐢𝐞𝐳𝐦𝐚𝐧𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant