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📆 dimanche 13 octobre

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📆 dimanche 13 octobre

𝐈𝐧è𝐬

J'étais épuisé, je devais encore tenir quelques heures. C'était mon dernier jour à l'hôpital et tout ce dont j'avais envie, c'était de rentrer chez moi, m'écrouler sur le canapé et oublier que ma vie est un enchevêtrement de regret. Depuis qu'Antoine m'a quitté, je suis retourné vivre dans mon appartement. Je n'arrivais pas à rester chez lui, sans lui. La décision de démissionner a été dure, mais nécessaire. Pour nous. Pour essayer de sauver ce qu'il reste d'Antoine et moi. Pourtant je ne suis même pas sûre que ça puisse suffire.

Les couloirs de l'hôpital me semblaient interminables aujourd'hui. Chaque pas était un rappel douloureux de tout ce que je laissais derrière moi. Mes collègues, les patients, cette routine que j'aimais tant. Je ne savais pas si je trouverai la force de continuer ailleurs, de me reconstruire après tout ça. Mais à ce stade, que puis-je faire d'autre ? J'ai tout donné à cette relation. J'ai même sacrifié ma carrière. Et Antoine est parti quand même.

Il le savait. Il savait que j'avais démissionné et pourtant ça n'a rien changé pour lui. Il n'a pas réagi, pas bougé. Il n'a rien fait. Cette indifférence m'a blessé plus que je ne voudrais l'admettre. Tout cet effort, tout ce sacrifice pour lui, et voilà où ça m'a mené : seule, perdue, sans carrière, ni amour.

Mes pensées étaient interrompues par le bip rapide de mon téléphone. Un message du service d'urgence. Ils ont besoin de moi. Encore un cas urgent à gérer. Je poussais un soupir, glissant le téléphone dans ma poche de ma blouse et me dirigeais rapidement vers la chambre en question.

- Inès, on a un patient avec des douleurs thoraciques, m'indique une infirmière dès que j'arrive à l'entrée.

Je hochai la tête, une expression neutre au visage. Les douleurs thoraciques peuvent être grave, je dois rester concentrée. Mais lorsque je franchi la porte de la chambre, et que mes yeux se posent sur le patient, je m'arrête net.

Antoine.

Je sentais mon cœur s'emballer, et une vague d'émotion me submergeait. Qu'est-ce qu'il faisait ici ? Mon cerveau mettait un moment a traité la scène. Lui, allongé sur un brancard, une main posée sur sa poitrine, le visage tendu.

- Antoine ? Ma voix était faible, à peine un murmure.

Il levait les yeux moi, et je voyais la surprise dans son regard. Surprise, et quelque chose de plus. Une tension palpable. Je ne savais pas quoi dire. Mon cœur battait trop vite, mes pensées s'embrouillaient. Je ne m'attendais pas à le revoir. Surtout pas ici. 

𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 - 𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞 𝐆𝐫𝐢𝐞𝐳𝐦𝐚𝐧𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant