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📆 lundi 28 octobre

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📆 lundi 28 octobre

𝐈𝐧è𝐬

J'étais allongée dans mon lit, les yeux ouverts, fixant le plafond. Le silence de l'appartement n'était interrompu que par le faible bruit des voitures qui passaient en bas dans la rue. Il était tard ou peut-être tôt. Je ne savais pas, et je m'en fichais. Je n'avais pas la force de regarder l'heure. Depuis la rupture avec Antoine, les journées et les nuits se fondaient les unes dans les autres. Le temps était flou. Il y avait des jours où j'allais un peu mieux, où je trouvais de la force pour sortir et affronter le monde, mais d'autres, comme aujourd'hui, ou l'idée de me lever semblait un défi insurmontable.

Deux semaines seulement se sont écoulées depuis notre rupture. Deux semaines durant lesquelles je me suis efforcé de m'adapter à l'idée d'une vie sans lui. Le plus difficile, c'était cette absence. Cette sensation de vie qui m'envahissait chaque matin. Je m'étais rendu compte que, malgré nos disputes et les tensions qui avaient pesés sur notre relation, il faisait partie intégrante de ma vie. Et maintenant qu'il n'était plus là, je me demandais comment tout cela avait pu nous échapper.

Antoine n'avait pas cherché à me contacter. Pas un message, pas un appel, rien. De mon côté je n'avais rien fait non plus. Pourtant, j'ai pensé à lui bien plus souvent que je ne voudrais l'admettre. Je me répétais que c'était mieux ainsi, que j'avais besoin de temps, que nous avions besoin de temps. Mais une partie de moi, infime mais présente, s'interrogeait. Est-ce que tout cela était vraiment terminé ? Est-ce qu'il avait ressenti la même douleur que moi ?

Je me redressais lentement dans mon lit, tirée de mes pensées, par le léger grondement de mon ventre. Il va bien falloir que je mange quelque chose, même si l'idée de faire le moindre effort me fatigue déjà. Je m'étirais, passais une main dans mes cheveux et je me dirigeais vers la cuisine. Alors que je me préparais un thé, mes pensées reviennent inévitablement à cette fameuse soirée chez Alvaro et Alice. Cette soirée qui avait tout changé.

J'avais longtemps hésité à y aller, craignant de tomber sur Antoine, de devoir affronter ce regard que j'avais fuit. Mais au fond de moi, je savais que je n'allais pas pouvoir éviter cette confrontation éternellement. Et puis c'était une soirée entre amis, une manière de se changer les idées. Ça ne pouvait pas faire de mal. Pourtant, la soirée avait pris un tournant inattendu. Nos regards s'étaient croisés à plusieurs reprises, et je savais qu'il m'observait. Ce regard, rempli de regrets, de désespoir, m'avait déstabilisé. Puis plus tard à l'extérieur, nous avions enfin eu cette conversation tant attendu. Antoine s'était montré vulnérable, sincère. Il avait enfin ouvert son cœur, et j'avais fini par lui accorder une seconde chance.

Je soupirais en repensant à cette soirée. Depuis, les choses sont plus légères entre nous mais encore fragiles. Nous avons convenu de ne pas précipiter les choses, de prendre le temps de réparer ce qui doit l'être. Et même si cette idée me semblait raisonnable, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine impatience. J'avais envie de retrouver ce que nous avions même si je savais que ce ne sera pas facile.

𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 - 𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞 𝐆𝐫𝐢𝐞𝐳𝐦𝐚𝐧𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant