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📆 dimanche 11 août

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📆 dimanche 11 août

𝐈𝐧è𝐬

Cela fait des heures que je suis assise là, seule dans notre salon. Le silence qui régnait autour de moi était presque oppressant. Antoine était parti, sans un mot de plus. Ses mots résonnaient encore dans ma tête, et je me demandais si je n'avais pas tout détruit. Peut être que c'était la goutte de trop. Peut être que cette fois, il ne reviendra pas.

Je me sentais vide. J'avais pleuré tout ce que je pouvais pleurer, et maintenant, je n'avais plus que cette sensation de vide profond qui m'enveloppait. J'avais tout gâché. J'aurai du lui en parler, dès le début. Peut être qu'il aurait compris, peut être qu'on aurait pu prendre cette décision ensemble. Mais au lieu de ça, j'ai paniqué, j'ai agi seule, et je l'ai exclu. Je m'en veux terriblement.

Je jetais un coup d'œil à l'horloge. Il était déjà tard. Antoine était parti depuis des heures, et je ne savais même pas où il était allé. Mon esprit vagabondait entre des scénarios catastrophes, comme s'il ne reviendrait jamais, ou pire, s'il ne voulait plus jamais me revoir. L'idée me terrifiait. Je ne voulais pas le perdre. Je ne voulais pas que notre relation s'effondre à cause de mes erreurs.

Je me levais enfin, décidée à bouger. J'avais besoin de faire quelque chose, n'importe quoi pour ne pas me laisser envahir par ces pensées. J'allais dans la cuisine, essayais de me concentrer sur des tâches simples : ranger, nettoyer, m'occuper les mains. Mais chaque fois que je posais une assiette ou que j'essuyais une surface, son visage me revenait en tête, son expression quand je lui ai annoncé la nouvelle. Je revoyais la douleur dans ses yeux, ce mélange de tristesse et de trahison.

Je fermais les yeux un instant, le souffle coupé. Il avait raison de m'en vouloir. Ce que j'avais fait était inexcusable. J'aurai du lui en parler. Même si j'étais terrifiée, même si je savais que je ne voulais pas d'enfant, j'aurai du le lui dire. C'était aussi sa décision, et je lui ai volé cette part de lui. Comment est ce que je pourrai réparer ça maintenant ?

Le bruit d'une porte qui s'ouvre me sortait de mes pensées. Mon cœur ratait un battement. Je me tournai vers le couloir, et je le vis enfin. Antoine était là, debout dans l'ombre, le visage fatigué. Je n'arrivais pas à lire son expression, mais au moins, il était revenu.

- Antoine... murmurai-je, incertaine.

Il avançait lentement vers moi, ses mains dans les poches, et je sentis un noeud se former dans mon estomac. Je m'attendais ce qu'il m'annonce que c'était fini, qu'il ne pouvait plus continuer comme ça. Je serrai les lèvres, prête à encaisser le coup.

- Désolé, dit-il doucement, brisant le silence.

Je clignais des yeux, surprise. Je n'étais pas préparée à des excuses. C'était moi qui devait m'excuser, pas lui.

𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 - 𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞 𝐆𝐫𝐢𝐞𝐳𝐦𝐚𝐧𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant