35

561 37 6
                                    

📆 jeudi 11 juilletsix mois plus tard

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

📆 jeudi 11 juillet
six mois plus tard

𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞

Je venais de terminer l'entraînement, le soleil tapait encore haut dans le ciel, baignant le stade d'une lumière dorée. J'aimais cette sensation après l'effort, cette fatigue, qui s'installait dans mes muscles et l'euphorie d'avoir tout donné. Cela faisait maintenant six mois qu'Ines et moi, nous étions retrouvés, et chaque jour depuis, j'avais l'impression de redécouvrir une partie de ma vie que j'avais laissé de côté. Tout semblait en équilibre désormais, entre mes matchs, ses consultations, et surtout, nous deux. Ce « nous » qui, après avoir vacillé, s'était renforcé.

Je jetais un coup d'œil à mon téléphone. 15h30. Inès devait être en pause. L'idée de la voir me traversait l'esprit, c'est pourquoi je décidais d'aller lui rendre visite à son cabinet. C'était toujours un plaisir inattendu pour elle, et pour moi aussi. Nous avions réussi à aménager nos emplois du temps pour nous voir régulièrement, mais ces moments spontanés, ces bulles volées dans le rythme effréné de nos vies, ont une saveur particulière.

En montant dans ma voiture, je repensais à cette période où tout s'était écroulé. J'avais été bête. Trop concentré sur ma carrière, je ne voyais pas qu'elle se battait pour nous. Si seulement j'avais su plutôt qu'elle signifiait démissionner de l'hôpital pour se lancer à son compte... Elle avait pris cette décision avant même que je ne la quitte, et je n'avais rien vu. Heureusement, le destin nous a donné une seconde chance. Et cette fois, je suis bien déterminé à ne plus laisser filer.

J'arrivais devant son cabinet. C'était un petit immeuble tranquille dans un quartier chic, mais pas ostentatoire. Le genre d'endroit qui reflète bien la personnalité d'Inès. Elle voulait un lieu à son image : professionnel, accueillant, mais sans prétention. Elle m'en avait parlé des semaines avant de se lancer dans l'aventure, la peur dans la voix et la détermination dans les yeux. Et aujourd'hui, son cabinet marche bien. Je ne suis pas surpris. Inès est brillante, attentionnée, et ses patients l'adorent.

Je poussais la porte et la petite clochette, signalait mon arrivée. la salle d'attente était vide, et le bureau d'Inès fermé. Je m'approchais alors de la porte et toquais. Puis, la voix d'Ines m'invitait à entrer.

Inès était là, assise derrière son bureau, son téléphone à l'oreille. Quand elle me vit, son visage s'éclairait, et elle me faisait signe qu'elle terminait rapidement. Je m'installais alors sur le canapé, laissant mon regard errer sur les diplômes encadrés et les quelques photos de famille et de voyage qu'elle avait disposées sur les étagères.

- Oui, parfait. Merci beaucoup, on se revoit la semaine prochaine, conclut-elle avant de raccrocher.

Elle se levait et venait s'asseoir à côté de moi, glissant naturellement sa main dans la mienne.

𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 - 𝐀𝐧𝐭𝐨𝐢𝐧𝐞 𝐆𝐫𝐢𝐞𝐳𝐦𝐚𝐧𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant