4 - supergéante rouge

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Les plus grandes étoiles de l'univers sont les supergéantes rouges; leur taille dépassant le millier de fois celle du Soleil.

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La semaine suivante suivit la routine, rien de bien extraordinaire; se réveiller, aller en cours, rentrer, dormir et recommencer...

Le lycée était un poids et il l'avait toujours été. Il n'y avait pas eu d'événements traumatisants mais rien que le constant brouhaha de centaines de voix me rendait constamment irritée et fatiguée. La seule chose à laquelle on pouvait penser étaient les examens de fin d'année et tout le reste était considéré comme peu important et ne méritant pas notre temps. Le travail était fait sans pause en classe mais comme ce n'était jamais assez, les devoirs suivaient en quantité presque similaire.

Je m'efforçais toujours de garder la tête haute. Il n'était pas question de laisser d'autres personnes me dépasser et briller à ma place ; j'étais en haut des classement et je comptais y rester ainsi tout ce que je faisais était orienté dans cette optique.
Durant les années précédentes, avant que je commence à douter de mon travail, les examens étaient des formalités pour moi, rien de plus simple. Pourtant il me semblait que les deux dernières années de lycée avaient poussé les génies à sortir de leur caves au détriment des gens comme moi.

Mon année de première avait été le point de bascule entre mon titre ironique de génie et ma descente fulgurante à la case "burnout". C'était cette année là que mes efforts s'étaient tous soldés par des notes médiocres et des réflexions de prof du type "bah alors un coup de mou ?".

À l'époque de mes premières "mauvaises" notes, j'avais été inconsolable surtout quand il m'arrivait de voir les têtes de classements à des soirées du lycée alors que je passais mes soirées à travailler. Depuis, j'avais eu le temps de m'habituer à la pression même si mon emploi du temps n'en restait pas moins chargé ; entre temps j'avais juste appris à gérer mon temps et la quantité de travail que je m'infligeais.

Ce soir, nous étions vendredi et dès que je mettais les pieds chez moi, une bonne odeur de bouillon emplit mes narines et me réconfortait, sortant de ma tête les pensées des révisions qui m'attendaient. Je retirai mes chaussures dans l'entrée et passai en coup de vent saluer ma mère avant de disparaître dans ma chambre. Je fermai la porte derrière moi et me laissai tomber sur mon fauteuil en soupirant.

Ce week-end encore n'allait pas être de tout repos... Les examens de milieu d'année arrivaient à grands pas et des rumeurs couraient déjà (depuis des sources plus ou moins fiables) que les sujets seraient notablement plus ardus que ceux des dernières années.

Rien que cette information, aussi incertaine soit-elle, suffisait à faire marcher mon cerveau à plein régime pour peaufiner un emploi du temps de travail. Si je m'écoutais, je passerais des heures sur le même chapitre, à apprendre la moindre tournure de phrase par cœur.

En attendant, je devais déjà poser mes affaires et me laver...

Une douche plus tard, mes affaires étaient rangées et je m'assis enfin sur le bord de mon lit, regardant déjà tout le travail à faire pour la semaine qui suivait. Entre autres, je devais avoir une dizaine d'exercices et un exposé, rien de bien méchant mais qui risquait de me prendre du temps.

"Je ferai ça demain... ou dimanche", je songeai en fermant mon agenda.

A TABLE !! j'entendis ma mère crier depuis la cuisine.

La table était déjà mise et je n'eus qu'à m'asseoir devant un grand bol de nouilles encore fumantes. A en juger par l'odeur, les nouilles étaient au poulet et je vis aussi un œuf sous la surface.

𝐇𝐈𝐆𝐇 𝐀𝐂𝐇𝐈𝐄𝐕𝐄𝐑𝐒 | 𝘵. 𝘰𝘪𝘬𝘢𝘸𝘢 𝘹 𝘳𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant