𝐇𝐈𝐆𝐇 𝐀𝐂𝐇𝐈𝐄𝐕𝐄𝐑𝐒 | 𝘵. 𝘰𝘪𝘬𝘢𝘸𝘢 𝘹 𝘳𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳

21 - étoiles filantes

Pendant les pluies d'étoiles filantes, les cieux se remplissent de vœux

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— Et voilà que Seijoh sont les premiers à passer la barre des vingt points sur ce deuxième set ! s'exclama le commentateur.

L'entrain de l'ancien me manquait presque mais en repensant à sa manière de hurler à chaque point une flopée de mots inintelligibles, je me retrouvai plutôt satisfaite d'un nouveau. En effet, il n'avait pas fallu longtemps pour que le premier se fasse virer de studio entre deux points pour être remplacé par un autre homme, plutôt flegmatique qui se contentait de décrire l'action non sans une pointe d'excitation quand même.

Depuis le début du match, je m'étais levée afin de m'accouder à la barrière qui donnait une vue plongeante sur le terrain. Après les multiples services gagnants de Tōru, Jozhenji avait enfin réussi à leur reprendre le ballon sur une attaque bien cadrée. Néanmoins, cela ne les avait pas empêché de perdre le premier set à deux points d'écart alors que personne n'avait attaqué la balle.

À observer les deux équipes, il était clair, même dans les yeux d'une débutante, qu'elles ne fonctionnaient absolument pas de la même manière. D'un côté, Seijoh jouait sur la technique et la perfection au millimètre près de chacune des passes, assurées par Tōru. Chaque joueur savait quoi faire, où se placer et il n'avait qu'à attendre une passe parfaite pour mettre le point. D'un autre côté, Jozhenji... En un mot comme en mille, ils n'avaient pas de technique. Beaucoup de leurs points avaient été mis par des énormes coups de chance même si des fois, il leur prenait l'envie de tenter des combinaisons compliquées qui se soldaient soit par un échec cuisant, soit par un point magnifique.

Le fait était quand même que Seijoh menait maintenant et que s'il venait à gagner ce set, c'était les portes des finales qui s'ouvraient à eux.

Maintenant qu'ils avaient passé la barre des vingt points, la victoire était à leur portée mais aucun des joueurs ne semblait se reposer sur le score. Bien au contraire, une nouvelle sorte de détermination se lisait dans les yeux des équipiers turquoises ; ils voulaient terminer ce match en beauté le plus vite possible.

Pourtant, Jozhenji n'était pas dans le même état d'esprit, leur attaques devenaient de plus en plus hasardeuses et la qualité de leurs réceptions déclinait, preuve de la fatigue accumulée. En revanche, leur capitaine, le fameux Terushima, se faisait bien remarquer par ses explosions de joie à chaque point qui, je le compris, servaient plus à motiver son équipe qu'à entretenir les encouragements de la foule.

— Et voilà que le service retourne dans les mains d'Iwaizumi, grésilla la voix placide du commentateur, le champion d'Aoba Johsai passe donc en ligne arrière, une aubaine pour Jozenji ?

Avec les filles d'un côté et le couple de l'autre, j'avais appris sur le tas la majorité des règles du volley, entre deux points mais surtout en tendant l'oreille. Entre autres, je savais maintenant distinguer la ligne avant de l'arrière et les permission que les joueurs y avaient ; en ligne arrière, Iwaizumi ne pouvait pas attaquer donc l'équipe se trouvait à un point faible. Les rotation définissaient une grande partie du jeu mais si je faisais confiance au signe du capitaine, il maîtrisait la situation comme il connaissait chacun de ses joueurs.

Au coup de sifflet, Iwaizumi lança le ballon assez haut pour se laisser le temps de courir jusqu'à la ligne, de sauter puis enfin de frapper la balle en plein centre. À ce point du match, les réceptionneurs étaient habitués aux services de Seijoh, aussi la frappe fut amortie vers le passeur. Ce dernier envoya la balle dans la main de Terushima qui, l'écrasa au sol. Un chant de la victoire accompagna son point, 18 à 20 en faveur de Jozhenji donc pas trop loin de leur opposant.