Les Délurées - Tome 1

Chapitre 20

Diane

Je me réveille le lendemain, lovée dans les bras de Zak. Je n'arrive toujours pas à croire que je suis là, avec lui, dans mon lit. J'ai l'impression de vivre un rêve éveillé. Je le regarde dormir avec un sourire béat. J'ai envie de lui caresser le visage et couvrir sa peau mate de bisous.

-Ne me regarde pas comme ça ou je vais croire que tu en redemandes, maugrée-t-il, amusé.

-Rien ne t'échappe, n'est-ce pas ? dis-je en éclatant de rire.

-Avec toi, absolument rien !

Il me bascule sur le dos et me surplombe avant de m'embrasser.

-Hier soir, c'était vraiment génial, dis-je.

-Oui, ça l'était et c'est quand tu veux.

Je lui souris. Pour la première fois depuis aussi longtemps que je me souvienne, je me sens comblée. J'ai envie de figer ce moment. Lui dire à quel point je l'aime, à quel point j'ai besoin de sa présence mais je ne veux pas le brusquer. Ça reste un mec après tout.

-Tu me prêterais une brosse à dent et un dentifrice ? me demande-t-il.

-Oui, tu peux en trouver dans le carton sous le miroir de la salle de bain.

Tandis qu'il fait ses petites affaires, je me lève et me poste devant mon miroir pour m'habiller et mettre mon turban sur ma tête puis une peur bleue m'envahit soudain. Il y a deux cartons dans la salle de bain. Je m'y précipite mais trop tard. Zak tient maintenant dans sa main un de mes sextoys.

-C'est quoi ça ? dit-il, intrigué.

-Hum... un vibromasseur chauffant.

-Oh vraiment ? Et ça marche comment ?

-Et bien, tu l'allumes, il chauffe, tu l'appliques sur la zone érogène de ton choix et tu règles le mode de vibration et la puissance à l'aide de ces boutons.

-C'est intéressant ça, dit-il une lueur dans les yeux.

-Oui, c'est plutôt ingénieux.

-Et ça ?

-Ça ? Un lisseur.

-Ah bah oui.

-Voilà.

-Et tu crois qu'on pourrait le tester ?

-Heu, si tu veux mais, mais tes cheveux sont un peu trop courts, je ne sais pas trop ce que ça peut donner.

-Hein ? Non, je te parle du sextoy !

-Ah, euh... maintenant ?

Zak hausse les épaules, un sourire en coin.

-Tu as un impératif aujourd'hui ?

-Non.

-Et Alex va bientôt rentrer ?

-Pas avant midi, dis-je en me mordant les lèvres.

-Dans ce cas, au lit petite dépravée, dit-il en me tapotant la fesse et en me guidant vers la chambre.

Je glousse tandis qu'il referme la porte sur nous et nous allonge sur le lit. Il dégaine l'objet et appuie sur les boutons jusqu'à trouver le mode qui lui convient. Il embrasse mon ventre puis l'intérieur de mes cuisses, ravivant de plus belle la boule de chaleur logée dans ma région du bas ventre. Il fait glisser ma culotte puis approche la pointe vibrante du sextoy vers mon sexe avant d'effectuer des allées et venues avec un long arrêt sur mon clitoris.

Des picotements délicieux s'emparent aussitôt de mon vagin. Je le regarde faire. Il a adopté son air concentré et passe sa langue sur ses lèvres, les yeux rivés sur sa tâche. Cette vision m'arrache un rire, qui se tarit rapidement en un gémissement de plaisir lorsqu'il s'attarde de nouveau sur mon point sensible. Mon beau lieutenant m'observe, intrigué, avant d'augmenter la puissance et après quelques secondes où mon corps se contorsionne de frustration, je sens l'orgasme s'approcher dangereusement.

-Zak, viens en moi !

Mon lieutenant ne se fait pas prier. Il balance l'appareil sur le lit sans même prendre le temps de l'éteindre, enfile un préservatif puis me retourne avec une facilité déconcertante, m'arrachant un rire de surprise, avant de s'enfoncer doucement en moi. Mon vagin s'enflamme tandis qu'il m'assène de coups de rein. Ses doigts viennent titiller mon clitoris et c'est juste trop bon. Très vite, j'explose dans un orgasme magistral.

Mon corps est pris de soubresauts incontrôlables tandis qu'il cède sous des décharges électriques délicieuses. Tout en continuant de me triturer de ses phalanges et de me culbuter, mon homme malmène mes lèvres de sa bouche insatiable, ce qui a le don de prolonger ma jouissance. Lorsqu'elle se tarit, à mon plus grand dam, mon cavalier se laisse aller à son tour avant de s'affaler sur moi. Repus, nous nous attardons au lit, serrés l'un contre l'autre.

-Alors ? m'enquiers-je.

-Le final parle de lui-même, non ? me répond-il malicieusement.

Après nous être douché et après avoir convenu de nous revoir ce soir, Zak se décide à partir. Je nettoie alors mon sextoy et le range dans son boîtier. Le questionnaire de satisfaction git sur ma table de nuit et je m'empresse de remplir la partie « partenaire », un sourire béat sur les lèvres.