Victoria
7 septembre 2022
Miami, 5h30Mon téléphone vibrait dans ma main, me tirant de mon sommeil. J'ouvris les yeux et cherchais à tâtons mes sous-vêtements éparpillés au pied du lit. Une fois retrouvés, je les enfilais rapidement. Chacun de mes mouvements était mesuré pour éviter de faire le moindre bruit. Je me levais et observais l'homme qui dormait encore profondément allongé dans le lit de l'hôtel.
Il y a quelques jours, je m'étais rendue à un cocktail organisé à quelques kilomètres du centre-ville. La soirée s'était avérée très agréable, et j'avais eu l'occasion de faire plusieurs rencontres comme à mon habitude. C'était au cours de cet événement que j'avais rencontré un homme du nom de Vasil. Il était en voyage d'affaires et venait de Bulgarie. Je le trouvais pas mal et j'avais donc accepté de lui donner mon numéro de téléphone lorsqu'il me l'avait demandé.
Hier soir, il m'avait invité au restaurant avec une galanterie digne d'un gentleman, et j'avais accepté son invitation. Nous nous étions rendus dans un petit restaurant chic, où l'ambiance était à la fois paisible et romantique. La soirée fut agréables : il était cultivé et nous avons fini par couché ensemble.
De toute façon j'étais là pour ça.
Et sa Rolex.
En repensant à sa précieuse montre, qui m'attendait fidèlement sur son poignet, je me décidai à partir la récupérer. Évidemment, après l'avoir discrètement subtilisé, ainsi que le contenu de son portefeuille, je quittai l'hôtel sans un bruit.
Enfin bref, la routine.
Je saluai le réceptionniste, qui devait certainement me prendre pour l'amante d'un des clients, en me voyant filer à l'anglaise. Peut-être avait-il raison, après tout, je ne savais rien de cet homme. Mais cela ne me concernait pas.
Les rues de Miami étaient quasiment désertes à cette heure très matinale. Je profitais de l'air frais, conscient qu'il se dissiperait progressivement au cours de la matinée, laissant place à la chaleur étouffante de l'été.
J'allumais mon téléphone et découvrais une série de messages de Sofía. Les premiers exprimaient à quel point j'avais de la chance d'être tombé sur un vrai séducteur. Au milieu, elle partageait les détails de son date avec Bubulle, son poisson rouge à l'air idiot, tandis que dans les derniers, elle me taquinait en me souhaitant une bonne soirée «dans les draps de chaud lapin ».
Je riais doucement en lisant ces derniers messages tandis que j'ouvrais la portière de ma voiture. En roulant vers notre appartement, j'espérais pouvoir profiter encore de quelques précieuses minutes de sommeil avant que mon véritable réveil ne sonne pour partir à la fac.
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Faculté d'Histoire des Arts, 15h12
Il y a quelques minutes à peine j'avais découvert cet endroit que je considérais comme une denrée rare : un banc sous un arbre, offrant une ombre bienvenue. L'après-midi était comme je l'avais deviné, d'une chaleur étouffante. Je retravaillais mes cours dans le jardin de la fac en éprouvant la sensation d'incarner l'une de ces filles studieuses que l'on voit dans les séries américaines.
Outre le fait que je suis une voleuse à mes heures perdues évidemment.
J'étais bien loin de ma vie d'il y a encore quelques mois à Dallas. Pour échapper à ces pensées d'une nostalgie abjecte qui m'assaillaient, je dirigeai mon regard vers le jardin se déployant devant moi. Il était baignait de lumière sous soleil estival. Les parterres de fleurs, éclatants de couleurs vives, attiraient les papillons et les abeilles affairées. Les bâtiments universitaires se dressaient au loin.
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Romanceð³ðÌðððððð ðžð¶ðžð¶, ðððððð. ðð ððªðð©ð ð£'ððšð© ð¥ððš ð©ð€ðªðð€ðªð§ðš ðªð£ ððð©ð ðð ð¡ðÌðððð©ðÌ ; ð¥ðð§ðð€ððš, ð'ððšð© ðªð£ ðð§ð ð'ððšð¥ð€ðð§. Tandis que j'errai dans les ruelles de Kazan, la neige gelée tom...