Victoria
24 septembre.
Apparemment de Sofía et Victoria, 16h17— Tu es presque prête ? lança Sofía depuis l'autre côté de la porte de ma chambre.
— Donne-moi encore cinq minutes, répondis-je en ajustant ma coiffure.
Je l'entendis s'éloigner alors que je peaufinais les détails de ma tenue. Pour cette occasion spéciale, j'avais relevé mes longs cheveux en une haute queue de cheval, ce qui me simplifierait la tâche lorsque je fouinerai.
Je quittai la pièce et retrouvai Sofía dans le salon. Ensemble, nous descendîmes les marches jusqu'à sa voiture, où j'entrai l'adresse dans le GPS. Aujourd'hui marquait un tournant décisif : j'allais enfin franchir les portes de la demeure des Lawson, un événement que j'attendais avec une impatience grandissante.
Sofía était clairement enchantée par notre "réconciliation" avec Rachel. Cette dernière nous a rapidement invités chez elle pour nous présenter plus en détails sa famille, probablement pour nous rassurer et dissiper toute appréhension à leur égard.
Je n'étais pas enthousiaste à l'idée de revoir Carl et Rachel, mais je comprenais que faire des compromis était nécessaire si je voulais faire avancer mon plan. Rien que d'imaginer Carl avec son sourire suffisant me donnait envie de vomir. Chaque fibre de mon être se révoltait à l'idée de devoir feindre l'amitié avec ces gens, mais la vengeance avait un prix, et j'étais prête à le payer.
Revoir Rachel représentait une épreuve difficile. Son visage angélique, ses yeux remplis de confiance... Chaque sourire qu'elle m'offrirait serait une aiguille s'enfonçant dans ma chair, me rappelant sans cesse les raisons de ma mission. Il me fallait jouer mon rôle à la perfection, faire semblant d'être l'amie dévouée qu'elle croyait connaître, tout en dissimulant le tourbillon de haine et de mépris qui bouillonnait en moi. Chaque mot échangé serait un pas de plus vers mon objectif, chaque geste, une pièce du puzzle que j'assemblai patiemment.
Carl, en revanche, représentait une menace plus directe. Il était l'obstacle principal à éliminer. Imaginer son air arrogant et ses regards condescendants me faisait serrer les poings. Faire face à lui, sourire et prétendre, alors que tout ce que je voulais était le voir souffrir autant que moi, serait un test de ma détermination. J'allais devoir maîtriser chaque pulsion, chaque impulsion de violence, pour manipuler la situation en ma faveur.
Le simple fait d'anticiper cette rencontre me faisait frissonner. Je pouvais presque sentir leur présence, entendre leurs voix me percer les oreilles. Le dégoût que j'éprouvais pour Carl et la fausse amitié que je devais maintenir avec Rachel formaient un mélange toxique dans mon esprit. Je devais rester concentrée, ne pas me laisser distraire par mes émotions. Leur naïveté serait ma force et leur confiance, mon arme.
Les jours précédant cette rencontre, je m'étais exercé devant le miroir, peaufinant mon sourire, ajustant mes expressions. Je m'étais entraîné à feindre la surprise, la joie, la confusion, toutes ces émotions humaines que j'avais appris à manipuler. Chaque sourire, chaque éclat de rire était une pièce de mon masque, une façade soigneusement construite pour tromper et détruire.
Je savais que la route serait longue et semée d'embûches. Mais la satisfaction de voir les Lawson s'effondrer sous le poids de leurs propres secrets en vaudrait la peine. Rien ne m'arrêterait. Pas même la petite voix au fond de moi qui chuchotait que, peut-être, je perdais une part de mon humanité dans ce processus. Cette voix, je l'étouffais avec une obstination froide. L'humanité était une faiblesse que je ne pouvais pas me permettre.
Pas maintenant.
Nous nous approchâmes d'un imposant portail gardé par des hommes armés, tandis que d'autres surveillaient les environs. Un des gardes s'avança vers nous alors que Sofía prononçait nos noms. Après une brève vérification, ils nous permirent l'accès. Une allée majestueuse s'étendait devant nous, menant à une vaste villa qui fusionnait harmonieusement des éléments architecturaux anciens et modernes.
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Romantizmð³ðÌðððððð ðžð¶ðžð¶, ðððððð. ðð ððªðð©ð ð£'ððšð© ð¥ððš ð©ð€ðªðð€ðªð§ðš ðªð£ ððð©ð ðð ð¡ðÌðððð©ðÌ ; ð¥ðð§ðð€ððš, ð'ððšð© ðªð£ ðð§ð ð'ððšð¥ð€ðð§. Tandis que j'errai dans les ruelles de Kazan, la neige gelée tom...