~ 𝙄𝙡 𝙛𝙖𝙪𝙩 𝙥𝙖𝙧𝙛𝙤𝙞𝙨 𝙖𝙘𝙘𝙚𝙥𝙩𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙚́𝙥𝙞𝙣𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙥𝙤𝙪𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙨𝙖𝙫𝙤𝙪𝙧𝙚𝙧 𝙡𝙖 𝙙𝙤𝙪𝙘𝙚𝙪𝙧 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙤𝙨𝙚𝙨. ~--᯽--
Victoria
17 Novembre.
Apparemment de Victoria et Sofía, 19h30.— On commande indien ou chinois pour ce soir ? demandai-je à Sofia, qui finissait à la hâte un devoir à rendre pour le lendemain.
— Indien, ça fait longtemps ! s'exclama-t-elle en glissant ses précieuses feuilles dans une pochette, le sourire aux lèvres.
Je riais doucement, appréciant l'enthousiasme contagieux de Sofia, lorsqu'un bruit soudain interrompit notre moment de complicité. La sonnette retentit, brisant le calme de l'appartement. Nous échangeâmes un regard perplexe, car nous n'attendions personne. Je haussai les épaules, un léger froncement de sourcils trahissant ma curiosité, puis me dirigeai vers la porte.
Lorsque je l'ouvris, un frisson glacé traversa ma colonne vertébrale, comme un courant électrique impossible à ignorer. Rachel se tenait là, ses yeux débordant de larmes, le visage marqué par une douleur évidente. Derrière elle, Ezra semblait contenir difficilement sa rage.
Sans un mot, Rachel fit un pas en avant, franchissant le seuil de notre appartement. Je reculai instinctivement, mon esprit submergé par une vague d'inquiétude. L'atmosphère légère de la soirée s'évaporait, remplacée par une tension palpable.
Sofia se leva précipitamment, sentant à son tour le malaise qui s'était soudainement installé. L'espace d'un instant, tout se figea, comme si le temps s'était suspendu, laissant place à une multitude de questions sans réponse.
— Comment as-tu pu ! éclata Rachel soudainement, sa voix brisée par des sanglots incontrôlables, tandis qu'Ezra la retenait fermement pour l'empêcher de me sauter à la gorge. Les larmes coulaient librement sur ses joues, des perles salées témoignant de sa douleur et de sa rage. Comment as-tu pu nous trahir de la sorte !
Je restai figée, incapable de comprendre immédiatement l'origine de cette scène théâtrale. Puis, une vérité brutale me heurta de plein fouet : ils savent. Ils savent tous. Leurs regards, lourds d'accusation, me transperçaient. Ezra ne pleurait pas, mais son regard en disait long sur combien je l'avais déçu. Un étrange pincement au cœur me frappa en voyant leurs regards accusateurs.
Je savais que ce jour viendrait, celui où ils découvriraient la vérité. Mais je ne m'attendais pas à ce que cela arrive aussi vite. Ce qui me déconcertait le plus, c'était que Carl ait trahi si rapidement. Je n'avais même pas eu le temps de mettre en œuvre mon plan, de jouer avec lui comme je l'avais prévu. Pire encore, je n'avais aucune excuse préparée pour justifier cet événement qui m'échappait déjà. Alors, je restai là, plantée au milieu de cette tempête émotionnelle, silencieuse et désemparée, incapable de prononcer le moindre mot. À côté de moi, Sofia semblait tout aussi perdue.
Ma meilleure amie tenta de s'approcher de Rachel, cherchant à la réconforter et à comprendre ce qui se passait réellement, mais Rachel la repoussa violemment, les yeux en feu.
— Et toi, t-tu étais au courant de son plan ? cracha Rachel, sa voix se brisant en un sanglot déchirant.
— Quel plan ?! Je ne sais rien, je ne comprends rien à cette foutue situation ! répliqua Sofia, indignée, son ton montant en intensité alors que son regard passait de Rachel à moi, cherchant désespérément des réponses. Elle commençait à perdre son calme, sentant la tension croissante qui menaçait d'exploser à tout moment.
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