Victoria
17 septembre
Miami, 18h16Je n'avais certainement pas prévu de tuer ce type à la soirée de Rachel. Comme si cette soirée n'avait pas déjà été suffisamment catastrophique, il a fallu que cet individu me saute dessus comme si j'étais un vulgaire morceau de viande. Lorsque je l'ai embrassé, c'était simplement pour le voler et, accessoirement, pour faire chier Lawson. Ce dernier m'avait scruté comme une groupie obsessionnelle, et j'avais voulu le mettre mal à l'aise.
Mais je ne suis pas sûr d'y être parvenu non plus.
Une fois de plus, je laissais la scène se rejouer en boucle dans mon esprit, chaque détail ravivant en moi une exaspération profonde. Cette confrontation me rappelait, avec une clarté dérangeante, à quel point la gente masculine pouvait parfois m'inspirer un profond dégoût.
« — Je vais voler le type dans le coin là-bas, il me mate depuis tout à l'heure, dis-je en me penchant à l'oreille de Sofía.
Elle acquiesça avec un sourire complice et je me dirigeai vers l'homme. Il était plutôt beau, peut-être de quelques années mon aîné. Lorsque je m'approchai de lui, il me sourit et me salua chaleureusement.
Je lançai un regard furtif vers cet abruti qui se tenait en hauteur, observant chacun de mes gestes avec une fixation désespérante. Il devait être en train de s'évertuer à comprendre comment je l'avais trompé aussi aisément à la soirée du Black Diamond. L'idée de le voir se tordre de questionnement me fit naître un sourire cruel, que j'étouffai avec une satisfaction glaciale.
La musique changea pour "Rompe", et je commençai à danser avec l'homme, consciente de l'effet que mon corps avait sur lui. Il ne tarda pas à se rapprocher davantage, son souffle chaud contre mon cou.
Un homme, rien d'étonnant.
Cependant, mon attention était détournée. Le frère de Rachel ne cessait de me scruter, son regard pénétrant rivé sur moi.
Qu'est-ce qu'il me veut ?
S'il cherche à se venger pour le vol, qu'il vienne. Je l'attends
...mais pour une toute autre raison.
Cependant s'il était attiré par moi comme lors de notre rencontre, il n'avait qu'à bien se préparer. La seule autre fois où il me verra aussi près de lui, ce sera lorsque je l'aurai empaillé sur le bureau de son père. Cette pensée me fit sourire et me glaça le sang à la fois.
La musique s'éteignit, et je me tournai vers l'homme pour l'embrasser. Comme à mon habitude, je profitai de l'occasion pour le dérober, bien consciente que Lawson observait la scène avec attention.
Qu'est-ce qu'il va faire ? Me dénoncer aux flics ? Il risquerait trop en agissant ainsi.
Les caresses de sa langue contre la mienne étaient un mélange désagréable d'alcools variés. A aucun moment il ne me procura de plaisir ni n'éveilla en moi le désir de continuer.
Certes, il n'est pas désagréable à regarder mais cela n'enlevait rien au fait que je ne voulais pas de lui. Pourtant, je l'entraînai vers les toilettes, laissant à Lawson l'illusion qu'une soirée torride allait s'y dérouler. Dès que nous fûmes hors de vue, l'homme se jeta sur moi, ses sales mains plaquées sur ma bouche et mes fesses.
J'aurais du m'y attendre, évidemment.
Il commençait à ouvrir sa braguette et m'étranglait à moitié tandis que je me débattais pour atteindre ma cuisse, là où j'avais attaché un petit couteau avant cette soirée. Mon cœur battait à tout rompre, mais ce n'était pas la première fois que je me trouvais dans une telle situation.
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𝐀𝐥𝐥 𝐓𝐡𝐞 𝐋𝐢𝐞𝐬
Lãng mạn𝙳𝚎́𝚌𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎 𝟸𝟶𝟸𝟶, 𝚁𝚞𝚜𝚜𝚒𝚎. 𝙇𝙖 𝙛𝙪𝙞𝙩𝙚 𝙣'𝙚𝙨𝙩 𝙥𝙖𝙨 𝙩𝙤𝙪𝙟𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙪𝙣 𝙖𝙘𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖̂𝙘𝙝𝙚𝙩𝙚́ ; 𝙥𝙖𝙧𝙛𝙤𝙞𝙨, 𝙘'𝙚𝙨𝙩 𝙪𝙣 𝙘𝙧𝙞 𝙙'𝙚𝙨𝙥𝙤𝙞𝙧. Tandis que j'errai dans les ruelles de Kazan, la neige gelée tom...