Hate to love [ en cours]

7-My baby...

A toute les filles qui on des trouble du comportement alimentaire ou qui ce mutile ce chapitre est pour vous..

Tw : tca et auto mutilation

Bonne lecture xoxo 💋

                                 ♡

Le cœur battant à tout rompre, je sortis précipitamment de l'établissement après la scène avec ma prof de français et Elyo. L'heure de colle m'était désormais indifférente. Pourquoi avais-je réagi si violemment ? Après tout, ce qu'il faisait ne me concernait en rien.

Alors pourquoi mon cœur battait-il si fort ?

Cela ne faisait qu'un mois que je le connaissais, c'était ridicule. Perdue dans mes pensées, je n'avais même pas remarqué que j'étais déjà arrivée au café à deux pas de chez moi. J'entrai, commandai toutes les pâtisseries disponibles, consciente que je le regretterais plus tard et finirais par me faire vomir. Deux mois déjà que j'alternais entre des périodes de jeûne complet et des orgies alimentaires. Je ne me nourrissais pas, je mangeais mes émotions, puis les vomissais, prise de remords.

Je payai mes pâtisseries et rentrai chez moi en hâte, sachant que maman rentrerait bientôt du travail. Elle ne m'avait pas vue depuis trois jours et risquait de se défouler sur moi en me frappant. Une fois à la maison, je courus jusqu'à ma chambre.

Ma chambre, ce refuge où je me sentais en sécurité, où je pouvais être moi-même et exprimer mes émotions. Je ne pleurais jamais ailleurs parce que maman détestait ça. Pour elle, pleurer était un signe de faiblesse. Chaque fois qu'elle me voyait pleurer, elle me frappait.

Je verrouillai la porte, jetai les pâtisseries sur mon lit et me dirigeai vers la salle de bain. Je me déshabillai en vitesse, laissant mes vêtements tomber au sol, et allumai la douche. L'eau glacée sur mon corps me détendit un peu. Mes mains glissèrent sur mon corps marqué de bleus et de cicatrices. Le dégoût m'envahit à la vue de ces stigmates permanents.

Sortant de la douche, j'enfilai un peignoir et me brossai les dents et les cheveux, faisant deux nattes. Je rangeai les vêtements qu'Elyo m'avait donnés dans un sac poubelle. Ensuite, je soulevai délicatement mon armoire, révélant mes lames cachées. Certains diraient que se mutiler est stupide, mais pour moi, c'était une façon d'exprimer ma douleur intérieure. Mon corps étais comme mon cahier de brouillon.

Je pris mes lames et me jetai sur mon lit, commençant à manger les pâtisseries. Au début, je mangeais lentement, mais la douleur refit surface et je m'empiffrai jusqu'à en pleurer. Remplie à ras bord, je courus aux toilettes pour vomir, puis me nettoyai le visage et les mains dans la salle de bain, évitant mon reflet dans le miroir.

Je me laissai tomber sur mon lit, pleurant à chaudes larmes. Mes yeux cherchèrent instinctivement mes lames. Les mains tremblantes, je coupai ma peau plusieurs fois, mais mes larmes ne s'arrêtaient pas.

Soudain, mon téléphone vibra.

— Regarde par ta fenêtre.

Je vis Elyo en bas.

— Qu'est-ce que tu fais là, connard ? Je ne veux pas te voir.

— Je viens te parler.

— Et si je n'ai pas envie ?

Je jetai le sac poubelle contenant les vêtements par la fenêtre. Le sac atterrit sur son visage.

— Prends tes vêtements. Je suis sûre que ce sont ceux d'une de tes prostituées.

Il soupira et leva les yeux au ciel.

— Et comment as-tu eu mon numéro ?

— Ce n'est pas ton problème.