22-cœur

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Je me réveille, éblouie par une lumière blanche aveuglante qui m'oblige à fermer les yeux. Une douleur intense me transperce le crâne, comme si on m'avait frappée avec un marteau. Mais plus que tout, c'est cette douleur dans ma poitrine qui me terrifie. Une sensation oppressante, presque suffocante, comme si mon cœur lui-même voulait s'arrêter. Je tente de respirer, mais chaque inspiration est difficile, douloureuse. Mes souvenirs me reviennent soudainement, comme un torrent incontrôlable. Je me souviens de tout.

En ouvrant les yeux, je réalise que je suis allongée dans une chambre d'hôpital, les murs blancs et impersonnels renforçant l'angoisse qui grandit en moi. Autour de mon lit, mes amis sont là, figés : Alex, Stéfenne, Ines et Nessrine. Ils me regardent, mais dès qu'ils s'aperçoivent que je suis éveillée, ils détournent brusquement le regard. C'est comme s'ils n'osaient pas me faire face, comme si la vérité qu'ils cachaient était trop lourde à porter.

Le silence est lourd, pesant, seulement troublé par les sanglots étouffés de Nessrine et Ines, leurs larmes silencieuses traçant des sillons sur leurs joues. Je ne comprends rien à ce qui se passe, mais une tension palpable envahit la pièce. Je cherche un réconfort, un indice, et mon regard se pose sur Alex. Il se gratte nerveusement la mâchoire, un tic que je ne lui connais pas. À côté de lui, Stéfenne tremble légèrement, ses mains crispées sur ses genoux. Mon cœur s'emballe, une peur irrationnelle me gagne.

– Elyo... Où est Elyo ? Il lui est arrivé quelque chose ? dis-je, sentant la panique monter en moi.

– Non... non, Elyo va bien, répond Alex, sa voix brisée, évitant toujours de me regarder dans les yeux.

– Alors, qu'est-ce qui se passe ?

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que la porte de la chambre s'ouvre doucement. Elyo entre. Sa silhouette me semble irréelle, décharnée. Il a les yeux rouges, comme s'il avait pleuré pendant des heures. De profondes cernes creusent son visage, témoignant des nombreuses nuits sans sommeil. Son apparence me glace le sang. Quelque chose ne va pas du tout.

Dès qu'il entre, tous les autres se lèvent et quittent la pièce en silence, comme s'ils fuyaient une vérité trop difficile à affronter. Je me retrouve seule avec Elyo. Mon cœur se met à cogner contre ma poitrine, l'anxiété me ronge.

– Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi je suis ici, hein ? Et pourquoi tout le monde fait cette tête ? J'ai dormi combien de temps, putain ?

Elyo s'approche lentement, son regard fixé sur moi, comme s'il portait tout le poids du monde sur ses épaules. Il s'assoit sur le bord de mon lit, me prenant doucement la main. Ses yeux sont voilés de tristesse, et il semble hésiter, comme s'il cherchait les mots. Finalement, il prend une profonde inspiration avant de murmurer, la voix tremblante :

– Tu as dormi deux semaines, Elena.

Deux semaines. La réalité me frappe de plein fouet. C'est impossible. Mon esprit tourne à toute allure, cherchant à comprendre, à trouver une explication.

– Comment c'est possible ? balbutiai-je, incapable de comprendre.

Elyo ferme les yeux un instant, comme pour se donner du courage. Puis, d'une voix brisée, il prononce ces mots qui vont changer ma vie à jamais. Il s'assoit un peu plus près, prend mes deux mains dans les siennes, et ses lèvres tremblantes articulent difficilement :

– Tu es atteinte d'une insuffisance cardiaque terminale, Elena.

Le monde autour de moi s'effondre. J'ouvre grand la bouche, mais aucun son n'en sort. Mon esprit refuse de comprendre, de croire à ce qu'il vient de dire.

– Ça peut se soigner, hein ? Dis-moi que je peux guérir, s'il te plaît, Elyo, suppliai-je, le cœur battant à tout rompre.

Sa voix tremble, ses yeux se remplissent de larmes qu'il tente en vain de retenir.

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⏰ Dernière mise à jour : 5 days ago ⏰

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