20-Le bal

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Coucou les filles désolé de ma longue absence je ne me sentais vraiment pas bien je n'avais plus la force de poster mais nous voilà de retour moi et mes enfants

Bonne lecture, xoxo 💋

Nous étions rentrés de la plage, et Elyo était allongé sur le lit de l'hôtel, détendu, les bras croisés derrière la tête. Moi, je venais de sortir de la douche, encore entourée de vapeur, une simple serviette enroulée autour de mon corps. Elle était si courte que j'étais sûre qu'on pouvait voir le bas de mes fesses à chaque mouvement. Elyo posa son téléphone sur la table de chevet et tourna la tête pour me fixer, ses yeux brillants d'une lueur malicieuse.

Quand il forma un carré avec ses doigts, imitant un photographe prêt à capturer la scène, je ne pus m'empêcher de rire.

— Allez, tape la pose, Elena, dit-il avec un sourire amusé.

En entendant ces mots, je commençai à tourner sur moi-même, comme si je défilais sur un podium. Je prenais des poses exagérées, jouant le rôle de la top-modèle. Elyo se leva soudainement du lit, s'approcha de moi avec un air espiègle, puis me prit dans ses bras sans prévenir. Il commença à tourner sur lui-même, me faisant virevolter dans les airs. Je riais aux éclats, mes jambes battant dans le vide.

— C'est bon, je veux descendre maintenant ! dis-je en riant, à moitié étouffée par l'ivresse du moment.

Il s'apprêtait à dire quelque chose, un sourire encore sur les lèvres, quand son téléphone se mit à sonner. Il me posa doucement et regarda l'écran, son expression changeant rapidement. Le sourire qui illuminait son visage s'évanouit, laissant place à une gravité soudaine. Il décrocha et je l'observai, intriguée.

Je ne savais pas à qui il parlait, mais ses traits se tendirent et sa voix devint plus sérieuse.

— Meu anjo, prepara-te. Esta noite partimos em missão, dit-il, le regard désormais sombre, fixé droit devant lui.

23h

Je sors de la salle de bain, le parfum léger du savon flottant encore dans l'air. Mon reflet dans le miroir me rendait fière ; j'avais pris le temps de me maquiller avec soin, soulignant mes yeux d'un trait d'eyeliner noir et appliquant un rouge à lèvres sombre qui contrastait avec ma peau. Mes cheveux étaient coiffés en de larges boucles parfaites, retombant en cascade sur mes épaules. La robe courte en dentelle noire que j'avais choisie était ajustée à ma silhouette, ses motifs délicats épousant chaque courbe avec élégance. Je complétais ce look avec des talons noirs qui, je le savais, allaient attirer l'attention à chaque pas que je ferais. Elyo était déjà parti depuis un moment, suivant notre plan à la lettre. Nous ne devions surtout pas arriver ensemble, cela éveillerait trop de soupçons, et il était primordial que personne ne découvre la vérité.

Je quitte la chambre d'hôtel d'un pas déterminé et, à ma grande surprise, en sortant, je tombe face à une moto d'une beauté à couper le souffle. C'était une Yamaha R7, sa carrosserie lisse et brillante reflétant les lumières de la rue, presque comme si elle m'attendait, me promettant une évasion. Sur le réservoir, un petit mot plié était posé délicatement.

— "Pour toi, meu anjo. La clé est dans ta robe."

Mon cœur s'emballa en lisant ces quelques mots. Je glissai une main curieuse vers l'arrière de ma robe, cherchant fébrilement. Mes doigts rencontrèrent une petite clé, subtilement cachée dans une des coutures. Un sourire illumina mon visage. Elyo pensait à tout, et même ce geste simple me faisait sentir spéciale, connectée à lui. Je montai alors sur la moto, le frisson de l'adrénaline parcourant ma peau. D'un geste fluide, je tournai la clé et le moteur rugit dans la nuit.

23h30 - Propriété Frantasco

Le trajet m'avait fait vibrer, et en arrivant devant la propriété Frantasco, je ne pouvais qu'admirer l'immensité de la maison. C'était un véritable palais. Ses hauts murs s'étendaient à perte de vue, entourés d'un jardin luxuriant où des lumières tamisées faisaient scintiller les arbres et les allées en pierre. Je me dirigeai vers l'entrée, mes talons claquant sur le sol pavé, marquant mon arrivée d'une manière qui ne pouvait passer inaperçue.

Dès que je franchis le seuil de la porte, une chaleur intense m'envahit. La grande salle était illuminée, remplie de rires et de conversations animées. J'avançai d'un pas assuré, sentant les regards se poser sur moi, mais je ne me préoccupai pas de ces murmures. Mes doigts effleurèrent mes cheveux, et dans un geste volontairement calculé, je les rejetai en arrière, dégageant mon visage et mes épaules, renforçant l'effet de ma tenue.

Chaque marche que je gravissais résonnait, le claquement de mes talons résonnait comme une déclaration, captant l'attention de plus en plus de convives. Mais mes yeux cherchaient désespérément une seule personne, et lorsque je l'aperçus enfin, tout le reste s'effaça. Elyo se tenait là, au bout de la pièce, me regardant avec cette intensité qui faisait battre mon cœur un peu plus fort à chaque instant.

Son regard, tendre mais brûlant, m'enveloppa tout entière. Il y avait dans ses yeux une telle profondeur, un amour si pur, que je ne pouvais m'empêcher de me perdre dedans. Ce n'était pas juste un regard, c'était une conversation silencieuse, une promesse faite sans mot, une déclaration que seuls nous pouvions comprendre. Ce moment, bien que fugace, me semblait éternel. Le monde autour de nous disparaissait, et il ne restait que lui et moi, comme si nous étions les seuls à exister dans cet instant figé.

Je m'approchai lentement, mon souffle court, consciente que ce soir allait marquer un tournant, un avant et un après.

Alors que je franchissais les derniers pas qui me séparaient d'Elyo, le bruit sourd des conversations et des rires s'évanouit autour de moi. Tout ce qui existait, c'était lui, son regard brûlant fixé sur moi, et ce lien invisible mais indéfectible qui nous unissait. Lorsque je fus enfin à sa hauteur, il esquissa un sourire, imperceptible pour les autres mais assez significatif pour moi. Sans un mot, il prit ma main et la porta doucement à ses lèvres, un geste discret mais chargé de sens.

— Tu es prête ? murmura-t-il, sa voix à peine audible dans le tumulte.

Je hochai la tête, incapable de formuler une réponse tant mon esprit était accaparé par l'intensité de ce moment. Elyo se redressa et me tendit son bras. Nous traversâmes ensemble la salle, mêlés à la foule, comme si nous étions deux invités ordinaires, mais l'électricité dans l'air, cette tension latente, me rappelait que la mission ne faisait que commencer.

23h45 - La bibliothèque privée

Nous nous éloignâmes de la fête en prenant un couloir discret, long et faiblement éclairé. Elyo savait exactement où nous devions aller. En tournant à droite, il ouvrit la porte d'une pièce isolée, la bibliothèque privée de la propriété Frantasco. Elle était immense, remplie de volumes anciens, l'odeur familière du cuir et du papier jauni imprégnant l'air. Au centre, une grande table en bois massif trônait, et derrière elle, une large baie vitrée donnait sur le jardin

Je m'apprêtais à avancer lorsque des coups de feu retentirent depuis le jardin. Instinctivement, je dégainai mon arme. Elyo, à mes côtés, fit de même. Les détonations semblaient venir de toutes parts, si bien que je n'eus même pas le temps de tirer avant de sentir une main puissante m'agripper à la gorge. Le souffle coupé, je luttais pour me libérer. Elyo réagit aussitôt et tira sur l'homme qui me tenait, mais à peine l'avait-il abattu que deux autres surgissaient de l'ombre pour me saisir brutalement.

— Baisse ton arme ou elle crève, menaça l'un d'eux d'une voix froide.

Elyo me regarda longuement, le visage déchiré par l'hésitation, puis il finit par abaisser son arme avec une lenteur calculée. Avant que je ne puisse comprendre ce qui se passait, l'un des hommes m'asséna un violent coup à la tête. Tout devint flou. L'obscurité envahissait ma vision, mais juste avant que le néant ne m'emporte, j'entendis une dernière phrase, murmurée comme une promesse :

— Je te donnerais mon cœur s'il le fallait, meu anjo...

Puis, ce fut le trou noir.

Hate to love [ en cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant