Souvenir volé

1 - Matinée ensoleillée

PDV Ambre

Je me sentais bien, j'étais paisible...le noir m'entourait, je ne voyais rien mais je me sentais bien.

Des petites secousses me perturbaient mais je n'y prêtais pas attention, je me sentais bien...

-Ambre réveille-toi ! Cria une voix lointaine.

Je me sentais bien dans cette nuit sombre...

-AMBRE REVEILLE TOI !!! Hurla une nouvelle fois cette voix qui n'était plus lointaine à présent.

Je pris mon oreiller et décidais de le mettre au-dessus de ma tête pour ne plus entendre cette voix. Quelques secondes plus tard je sentis quelqu'un tirer l'oreiller, me laissant à découvert.

-Ahhh arrête, c'est bon je suis réveillée ! Explosais-je en ouvrant les yeux.

-Ambre, il est déjà 10 heures passées. Si tu ne te couchais pas aussi tard, tu aurais entendu ton réveil sonner. Papa et maman doivent se demander pourquoi tu n'es pas déjà au sous-sol en train de t'entrainer. Soupira mon frère qui me regardait avec les sourcils froncés.

-Roh... mais Alessio, je ne t'ai jamais demandé de me réveiller ! Soufflais-je d'agacement.

J'observais en silence mon frère. Il avait des cheveux bruns similaires aux miens, en bataille.  Contrairement à moi, il avait les yeux verts comme notre mère. Moi j'avais hérité des yeux noisette de notre père. Alessio portait un simple jean et un haut noir.

Je me défie de la couette et marchais jusqu'à la salle de bain tout en ignorant mon frère. Je passais un coup de brosse dans mes longs cheveux bruns et les attacha en un chignon puis je me dirigeais vers mon dressing. J'enfilais un jogging large de couleur noir, une brassière de sport également noire et des baskets grises.

Une fois habillée, je sortis de ma salle de bain et constatais que mon frère avait quitté ma chambre et qu'il avait pris soin de refaire mon lit.

Je souris face à sa gentillesse et sortis de ma chambre. Je passais par le couloir et descendais les escaliers.

Une fois en bas des escaliers, j'entendis mes parents discuter entre eux.

-Chérie tu sais où est Ambre ? Je suis descendu dans la salle d'entrainement mais je ne l'ai pas aperçue. Déclara mon père.

J'entrais dans le salon. Le salon donnait sur la cuisine où se trouvaient mes parents. Mon arrivée coupa court au questionnement de mon père. Ma mère me regarda en m'interrogeant du regard.

Elle avait des cheveux identiques à ceux de mon frère et aux miens, d'un brun clair, et de jolis yeux verts dont j'avais toujours été secrètement jalouse.

Mon père se tenait près de ma mère, une tasse de café à la main. Contrairement à nous, il avait les cheveux bruns très foncé, presque noir, où de petits cheveux blancs se rajoutaient au fil des années.

J'aimais beaucoup mes parents. Ils avaient toujours été là pour moi et m'avaient tout apprit. Néanmoins je commençais à en avoir marre d'être trop couvé, j'avais besoin qu'ils me laissent un peu souffler.

Etant donné que de leurs deux enfants j'étais la plus grande, j'avais de grandes responsabilités sur mes épaules.

C'était à moi que reviendrait l'entreprise de mon père et ce n'était pas pour m'en déplaire.

Mon père possédait l'une des plus grosses mafias d'Italie : « La mafia della rosa nera » (=La mafia de la rose noire).

Depuis petite, mes parents m'avaient entrainé pour pouvoir endosser le rôle d'être la future héritière de notre mafia.