Souvenir volé

25 - Désobéir

PDV Ambre

Ça faisait trois jours que j'avais aménagé chez Leandro. Je commençais petit à petit à prendre mes marques dans cette grande demeure.

J'avais passé la plupart de mon temps en compagnie de Livia. Je commençais à véritablement m'attacher à elle. Elle me changeait les idées et elle me faisait sourire malgré les récents évènements.

Je n'avais presque pas vu les garçons. Ils étaient trop occupés à gérer l'arrivée de la prochaine marchandise. Ils ne voulaient pas qu'un nouveau vol se produise.

La cargaison était censée arriver aujourd'hui. Leandro s'était rendu à l'entrepôt pour vérifier que tout aller bien.

Je me retrouvais encore une fois seule avec Livia. Les garçons nous avaient interdit de sortir seules. Ils craignaient que l'inconnu passe une nouvelle fois à l'action en nous attaquant. Ils avaient déjà essayé de me tuer une fois durant l'explosion, j'étais toujours une cible à abattre.
Mais je commençais à en avoir marre.

Lorsque j'habitais chez mes parents je passais déjà mes journées cloitrées à l'intérieur de la maison à cause de nos ennemis. Et encore une fois je devais me cacher. Pourtant je savais me défendre.

J'avais eu l'un des meilleurs enseignements possibles pour survivre dans ce milieu dangereux.

Je me relevais d'un bond du canapé. Livia sursauta à côté de moi.

-J'en peux plus ! J'ai besoin de prendre l'air, de m'aérer l'esprit. De voir quelque chose d'autre que l'intérieur de cette maison que je connais désormais par cœur. Me lamentais-je.

-Mais Ambre, tu sais bien que dehors c'est dangereux. On ne peut pas sortir. On attendra le retour des garçons pour qu'ils nous accompagnent à l'extérieur.

-Mais ça fait trois jours que tu me répètes ça. S'il-te-plait Livia, on peut sortir ? La suppliais-je les deux mains jointes. On ne risque rien !

-Mais tu veux aller où ? Me questionna-t-elle.

-N'importe où, quelque part qui m'éloignerait de ce salon dans lequel je suis enfermé depuis trois jours entier. Me plaignais-je en le désignant.

-Mmmh... c'est d'accord. Mais ce ne sont pas tes yeux de malheureuse qui m'ont convaincu. Moi aussi je commence à en avoir marre de rester enfermer. Je te préviens, on ne dira rien à Leandro sinon il va nous tuer. Me confia-t-elle en se levant du canapé.

-Il est toujours en colère alors ça ne changera pas de d'habitude de toute façon.

Elle rigola à la suite de ma réplique.

-Tu le détestes toujours autant mais je t'assure que si tu apprenais à le connaitre un peu plus, tu pourrais bien t'entendre avec lui et l'apprécier.

-Le jour où je serais morte j'y réfléchirais ! Ricanais-je.

-Bon je vais chercher la voiture, tu m'attends devant le portail. Préviens les gardes que nous sortons et invente une excuse pour qu'ils ne préviennent pas Leandro de notre départ.

-C'est comme-ci c'était fait !

Je mettais rapidement mes chaussures et je sortais.

Je me dirigeais vers la grille où l'un des hommes de Leandro était posté.

Il était sur son téléphone. Je ne pense pas que Leandro serait d'accord qu'un de ses gardes soit inattentif vu le danger permanent autour de nous.

Il était déjà là lorsque je m'étais introduit ici et il n'était pas plus attentif. Il ne semblait pas prendre au sérieux le rôle qu'il jouait à surveiller la maison. Cet idiot nous mettait tous en danger.