Souvenir volé

3 - Découverte surprenante

PDV Leandro

Une couleur rougeâtre se mélangeait à l'eau claire du robinet tandis que je nettoyais mes mains. J'avais beau y passer du savon, l'odeur du sang ne partait pas.

Je n'aimais pas avoir les mains salles, encore moins quand il y avait du sang dessus. Au bout d'un certain temps en essayant tant bien que mal de faire disparaître l'odeur du sang, je finis par capituler et les essuyer.

Je quittais la salle de bain et décidais de me rendre dans mon salon. Le salon était une pièce spacieuse et très lumineuse grâce à la présence de grandes baies vitrées qui donnaient une vue sur un grand jardin.

Je débarquais dans le salon et tomba sur tous mes amis affalés sur le grand canapé d'angle blanc que je venais d'acheter. Mattia, Marco et Livia discutaient ensemble tandis que Adriano regardait la télé.

Je décidais de m'installer dans un fauteuil beige qui se situait à côté du canapé.

En m'installant, je remarquais que Mattia me fixait.  Je n'y prêtais pas attention et commençais à écrire un message à l'un de mes subordonnés pour le prévenir de la situation. Il s'occupe d'embaucher des recrues dans la mafia.

-Alors cette nouvelle recrue ? Elle a passé le test ? Me demanda Mattia.

Mattia était mon meilleur ami mais aussi mon bras droit. C'était la seule personne à qui je livrais une confiance aveugle. On se connaissait depuis nos 10 ans, on avait vécu notre adolescence ensemble et il avait été d'une grande aide pour moi après les morts de mon frère et de mon père. Il m'avait sauvé et je lui devais tout.

Mattia était grand, il avait les cheveux blonds et des yeux bleus. C'était quelqu'un de très lumineux, Il faisait tout le temps l'idiot et passait son temps à vouloir rendre son entourage heureux. Mais il ne faisait pas assez attention à lui-même.

Cependant sur le terrain Mattia était l'un de mes meilleurs éléments. Il savait tout faire à la perfection, que ce soit être un as du volant à un tireur d'élite.

Je n'avais pas vraiment envie de lui parler de ce qu'il s'était passé donc je décidais de ne pas lui répondre.

-Je n'y crois pas ! Monsieur Sorrentino ose m'ignorer ! S'esclaffa-il en mimant une mine offensée. Tu me fais toujours la tête parce que j'ai accidentellement renversé mon verre dans ta voiture hier soir ? Rigola-t-il.

-Tu l'avais fait exprès. L'accusais-je.

- Moi ? Jamais ! Je suis juste un peu maladroit. Tu veux un câlin pour me faire pardonner... ?

Il commença à se lever et à se diriger vers moi tout en écartant les bras.

-Ou peut-être qu'il veut un bisou magique ? Enchaina Marco, d'un ton qui se veut mielleux, se retenant de pouffer de rire.

Mattia commença à suivre le conseil de Marco et à avancer ses lèvres contre ma joue.

-N'ose même pas faire un pas de plus Mattia ! L'avertissais-je en arborant un air amusé.

Mattia me lança un faux regard de tristesse. Marco, Adriano et Livia rigolèrent de la situation.

Je leur lançais ensuite un regard qui les firent s'arrêter. Mattia me regardait maintenant avec attention.

-C'est la nouvelle recrue, ça s'est encore mal passé. Ces stronzo (connards) de débutants veulent faire les malins en ce moment en nous espionnant. C'est le troisième en 4 mois. Expliquai-je exaspéré.

Dans la mafia, on accueillait quelques nouvelles recrues et parfois, elles essayaient de nous piéger en étant des espions du FBI ou bien de mafias ennemies.