Gabriel & Jordan - Une romance politique et interdite [Fanfiction]

Chapitre 13 - Le RN, rien que le RN (Jordan)

Le rire de Marine est gênant. Je ne veux pas encourager ses détracteurs (ou détraqueurs ?, oui bon, je suis un geek aussi), mais il est vrai qu'elle a des airs de Voldemort quand elle part en fou rire. Moi, je suis mal à l'aise. Je ne me sens pas bien, ce qu'il se passe avec Gabriel est en train de me bouffer.

J'ai...j'ai eu envie de l'embrasser. Putain ! Moi !

Moi...

Je suis chez Marine pour en "discuter". Non pas pour lui narrer dans les détails l'état dans lequel je me trouve, mais plutôt pour qu'elle m'oriente sur la marche à suivre. Son rictus est plus cruel que je ne l'aurais imaginé. Sa joie est carrément plus malsaine et fourbe que tout autre chose. Je ne suis pas content de lui transmettre l'info que Gabriel Attal veut ma queue, et qu'il est potentiellement un soumis. Je dois le faire pourtant, pour que je puisse gérer. Elle va forcément me conseiller, m'orienter sur une marche à suivre.

Pour l'instant, je panique. Et c'est pire encore depuis que j'ai reçu son vocal. Dans celui-ci, Gabriel Attal m'explique être allé trop loin tout à l'heure.

– Il faut qu'on parle, Jordan.

Je suis totalement perdu dans les eaux incertaines de la perversion. C'est tout. Je flotte entre le rejet pur et simple et la réalité. Quand j'essaye d'y songer, je revois son petit sourire en coin, cette façon qu'à sa glotte de monter et de descendre quand il déglutit d'excitation, ou bien ses yeux pleins de vices lubriques. Un mot de moi et j'en fais ce que je veux, j'en suis sûr et certain!

Pour le plaisir, Marine se remet encore le message de Gabriel.

La voix désolée, il m'explique qu'il s'est laissé emporter. Son couple va mal, il me le sort texto et, bon, tu sais, un beau jeune homme et les émotions, l'envie. Un frisson (de dégoût selon moi) me parcourt le dos. Je suis toutefois ravi d'entendre que Macron et lui, c'est branlant. (Sans mauvais jeux de mots). Cela me fait un plaisir...inimaginable.

Marine rit.

- Cela t'amuse au moins ! lancé-je bougon.

- Oh écoute ! Ce n'est pas tous les jours qu'on a droit à un opposant qui craque pour le mauvais gars ! Un hétéro du RN quoi !

- Et je fais quoi moi avec ça, hein?

- Tu te sacrifies pour le parti.

- Hein ?

Ma voix s'éraille et je gueule ce mot plus fort que je ne l'aurais voulu. J'entends ses propos et je suis totalement abasourdi. Est-elle sérieuse ?

- Pas question !

Je me détourne vivement. Se rend-t-elle compte de ce qu'elle me demande ? Pige-t-elle ce qu'il en est ? Non, elle n'imagine pas, je n'imagine pas.

– Tu perds la boule !

– Mais non espèce d'idiot, tu sais comment ça fonctionne dans ce genre de truc. Si tu te démerdes bien, tu n'auras même pas besoin de le toucher, c'est un soumis, soumet-le !

– Je ne veux pas voir sa bite ou quoi borde!

– Mais quel sensible ! Un peu de couilles putain, tu crois que je ne sais pas comment Marion est obéissante avec ses amants ? Ou que j'ignore ce que tu peux faire avec Nolwenn ? Je suis leur tante, leur tante préférée...

Ouai, ça c'était avant pour Marion quand même...je ne le dis pas, mais je le pense furtivement.

– J'ai des nièces du genre soumise, un comble, mais bon, elles tirent des femmes de la famille en général... sauf moi!

Ah ça je le sais que Marine est une dominatrice qui a soumis deux maris et qui a des tendances sado-masochiste dans quelques soirées particulières ! Je le sais, parce qu'on m'a prévenu. Peu importe ! Je soupire.

- Je te l'ai dis, Jordan quand tu es rentré dans le parti, le RN, rien que le RN et là, le RN a besoin de toi, le temps des sacrifices est venu!