16 - Au sommet

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On mène 3-0. Il reste trois minutes avant la fin du match. Une joueuse adverse arrive à ma hauteur, le ballon entre les pieds. Elle essaie de m'éviter, mais je lui vole la balle au dernier moment et commence à courir vers ses cages. Malgré ses efforts, elle ne parvient par à me rattraper. 

Je vois Lola qui court à ma hauteur. On n'est plus que toutes les deux au sein des lignes ennemies. Une défenseuse me fonce dessus alors je lui passe la balle. Lola la récupère en plein vole et slalome entre nos adversaires. Oubliant que je suis épuisée, je me mets en position de tirer. 

Lola me fait la passe. 

4-0. 

Les spectateurs crient. Les joueuses ennemies pestent. Lola m'adresse un sourire complice. L'équipe accoure pour me porter à bout de bras. 

— Zoé ! Zoé ! Zoé ! 

Je rougis devant autant d'affection. C'est mon troisième but du match. Avec Lola, on vient de démolir la partie. Camille, légèrement en retrait, m'applaudit discrètement. Trente minutes plus tard, on est dans notre chambre d'hôtel, nues et essoufflées. Entre deux baiser sur mes seins, elles me murmure :

— T'es en train de devenir meilleure que Lola. Tu veux pas devenir capitaine, histoire de nous débarrasser de cette malade ? 

— J'ai trop la flemme d'entraîner toute l'équipe, j'y arriverai jamais. 

— Tu peux pas être pire qu'elle. Du moment que tu nous insulte pas, tu seras une meilleure entraîneuse. 

Sa bouche descend entre mes jambes. Je me mordille le bras pour retenir un gémissement. Dans l'hôtel, l'insonorisation est telle que je préfère éviter d'être entendue par les filles de l'équipe qui logent dans la chambre d'à côté. 

— Tu forces ! Lola est exigeante, mais elle donne de bons conseils. Je serai incapable d'être aussi douée pour analyser le jeu de chacune et expliquer comment s'améliorer. Je suis trop concentrée sur moi, je pense... 

— Moi aussi, j'suis trop concentrée sur toi !

En disant ça, elle enfonce un premier doigt et je me raidis. On consacre une heure entière à se dévorer, ivres du corps de l'autre, et de la joie d'avoir une chambre rien que pour nous deux. Mais quand vient l'heure de rejoindre les autres filles pour la traditionnelle soirée post-match, il nous faut quitter notre proximité pour s'habiller. 

Tandis que je me maquille dans la salle de bain, Camille est toujours nue dans le lit. Elle ne semble pas motivée à l'idée de quitter la chambre. 

— T'es sûre que tu veux y aller ? On n'est pas mieux là ? 

— On y va une petite heure et on revient. Ça va être mal pris si on est les seules à les snober. 

— Tu viens de gagner le match à toi toute seule, tu peux faire ce que tu veux, elles vont rien te dire. 

— J'ai pas gagné toute seule, c'était... 

— Arrête de jouer les modestes. Y'avait que toi et Lola sur le terrain aujourd'hui. C'est à peine si on a vu la couleur du ballon, en défense. Et sur quatre buts, trois sont de toi. 

— Vu comment t'es fan, je vais commencer à te vendre mon maillot. 

— Je l'ai déjà !

Elle se penche et récupère au pied du lit mon maillot. Elle l'enfile et s'approche de moi pour m'embrasser dans le cou. Le haut lui arrive au bas des hanches et cache à peine ses fesses : porté ainsi, il ressemble à une robe extrêmement courte qui rend ses jambes terriblement séduisantes. Si je n'étais pas en train d'appliquer du maquillage, j'aurais embrassé ses cuisses sans hésiter. 

Dans la même équipe [girlxgirl]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant