The gravity between us ~ Soukoku

《 2 》

- Tiens tiens, le nabot ! S'exclame Yuan en se rapprochant de Chūya.

Le roux se sentit paniqué intérieurement à mesure que les 4 hommes le forçait à reculer dans une ruelle, ses mains tremblaient fortement. Il pensait avoir dépassé ce stade; être capable de réagir mais il n'en était rien à en juger par son incapacité à se dépêtrer de leur emprise. Il pourrait crier, appeler à l'aide, mais les mots sont comme bloqués dans sa bouche.

Le plus grand, Shirase, posa sa main sur sa joue en souriant mauvais. La sensation de ses doigts sur sa peau lui donna envie de vomir.

- On a pas eu le temps de finir ce qu'on avait commencé, Chūya.

Il déglutit difficilement, il fallait qu'il fasse quelque chose. Il ne pouvait pas rester là et se laisser faire comme avant. Cependant il ne pouvait pas, son corps entier semblait comme paralysé, il ne sentait même plus le froid tant il paniquait.

- C'est vrai, repris Yuan, tu as disparus sans donner de nouvelle, pas très sympa ça.
- On devrait lui donné une bonne correction à ce déchet. Shirase saisit son cou et le serra légèrement. T'as crut que t'étais qui le nabot?

A ce moment là Chūya aurait adoré leur envoyer un coup de pied bien placé mais il peinait déjà à respirer. Des souvenirs dont il aurait préféré ne jamais se rappeler, refaisait surface en lui. Et il n'aimait pas ça, il ne voulait plus jamais ressentir cette angoisse, cette peur.

Il ferma les yeux en sentant Shirase lui donner un coup dans le ventre.

La douleur était la même qu'avant.

Il lâcha un grognement et se redressa tant bien que mal. Quand il osa lever la tête, il remarqua que leurs regards n'avaient pas changé non plus, un frisson lui parcouru alors l'échine. Ils n'avaient pas l'air d'avoir l'intention d'en rester là.

Yuan le plaqua contre le mur violemment et se rapprocha de son oreille pour lui souffler :

- Dommage que tu ne sois pas une fille, je me serait bien amuser avec toi, nabot.

Et il lui donna plusieurs coups de poings à la suite. Malgré la douleur évidente dans le visage du roux, il ne s'arrêta pas. Cependant le pire n'était pas les coups pour Chūya, mais le rire des autres idiots qui le regardaient en pouffant.

Ces rires qui l'avaient déja tant tué.

- Eh Yuan l'abime pas trop, je compte bien en profiter comme avant moi ! Il lui fit un clin d'œil ce qui n'inspira que le dégoût à Chūya.

Yuan le relâcha d'un coup une lueur perfide animant ses yeux, ce qui n'indiquait rien de bon. Il se retrouve par terre, incapable de bouger, il ose à peine lever le regard vers eux, terrifié. 

Il se pencha vers Chūya.

- Le nabot, t'as de la chance qu'on est attendu quelque part, je ne peux pas te sauter maintenant. Ne t'inquiète pas on se retrouvera et à ce moment là, j'aurai le grisant plaisir de t'entendre ridiculement crier mon nom. 

Les rires de ses amis qui suivirent lui glaça le sang. Shirase se redressa, le regarda avec un sourire pervers pendu au visage et fit signe aux trois autres d'y aller. Il entendit leur pas s'éloigner, jusqu'à disparaître, mais il ne se releva pas pour autant, bien trop secoué.

Quelques minutes plus tard, il peinait toujours à calmer les battements de son cœur bien trop affolés. Des larmes glissaient doucement sur ses joues, il les essuya alors d'un revers de main. Ce n'est que là qu'il réalisa qu'il saignait au visage, il toucha à nouveau la zone et observa avec stupeur que ses doigts étaient plein de sang comme avant.

Son regard descendit sur son corps, pas de sang mais une douleur atroce aux côtes et au ventre.

Il pria pour ne jamais recroiser leur route.

~○~

Le lendemain, cours de thermodynamique et physique statique, 11 heures du matin.

Si on prend compte que Chūya n'avait pas fermé l'œil de la nuit, les traces de coup qui parsemées son corps et le bleu visible sur son visage, il n'avait pas fière allure. Il avait même plutôt l'air d'un revenant.

Il soupire en allumant son pc, au moins la momie ambulante n'est pas là pour l'embêter. Il n'arrive même pas à se concentrer sur ce que le prof déblatère, de toute façon il a l'impression qu'il lui parle dans une autre langues tellement que ces symboles non ni queux ni têtes pour lui.

La fatigue le saisissant il posa sa tête sur sa paume de main, regardant le cours défiler sous ses yeux, comme si c'était un film.

Quand la fin du cours arriva il ne l'avait même pas remarqué, ce ne fut qu'en entendant un brouhaha significatif qu'il se réveilla de sa trance. Il ramassa ses affaires à la hate.

Il sortit de la salle en traînant presque des pieds, il savait qu'il existait une infime possibilité de les recroiser un jour, seulement il espérait être capable de réagir et surmonter ses peurs. Ces pensées lui rappelle qu'ils vont essayer de remettre la main sur lui et que Shirase va... il secoua la tête ne souhaitant pas mettre de mot sur l'horreur de ce que ce taré compte faire.

Déjà il est chanceux de ne jamais être tombé sur eux quand il travaille au bar, en même temps ses collègues l'auraient sûrement défendu si c'était le cas. Sûrement.

Alors qu'il déambulait dans le couloir du département des sciences comme une âme vide, une présence se posa à ses côtés. Il sursauta terrifié comme si il s'agissait de Shirase et ses amis.

Dazai ne comprit pas l'expression de terreur sur le visage du plus petit. Ce n'était pas juste de la surprise.

- Tu m'as fait peur idiot ! S'énerva la roux, sentant son rythme cardiaque s'affoler comme la veille.

Il doit se calmer, ce n'est que Dazai.

- Tu savais que les petits chiens ont peur des plus grand alors ils...
- Je ne suis pas un chien ! Le coupa t'il d'une voix étrangement secouée.

Le brun pencha la tête, sa limace semblait bizarre. Il ne le connaissait pas tant que ça, mais il savait que quelque chose ne tournait pas rond. La cicatrice sur sa joue en disait long aussi.

Pourquoi s'inquiétait il presque ? Il se ressaisit. Il ne devrait être rien d'autre pour lui qu'un moyen d'avoir accès aux cours qu'il manque inlassablement. Enfin ce n'est qu'une partie de la vérité.

- Tu m'enverras le cours de ce matin ?
- Et pourquoi cela la momie ? Tu n'avais qu'à être là.

En réalité Chūya n'avait presque pas pris de notes bien trop exténué.

- Sinon tu vas porter le poids de mon échec aux partiels.

Le roux en avait marre de l'entendre, il avait besoin de calme. Il voulait juste que tout s'arrête, que Shirase et sa clique n'existent plus, que même ces formules incompréhensibles qui semble le narguer en silence se taisent.

Il tourna dans un couloir et s'enfuit presque du brun. Il avisera plus tard si il lui enverrait ou non ses faibles notes.

Sauf que quelqu'un appela son nom et il savait que ce n'était pas la voix de la momie. Cette voix, c'était celle qui l'avait déjà tant hantée. Celle qui avait réapparut hier comme un coup de poignard.

~

Hey, je précise à nouveau que Yuan ici est bien un garçon^^

J'espère que ce chapitre 2 vous a plu, désolé je n'ai pas pu le poster la semaine dernière.

Bon courage à tous si vous avez repris ou reprenez bientôt les cours ou autre !

Sur ce, à bientôt 🧸🤍