Elena

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Barcelone, Espagne, Février 2024
Hanna Torres

Le lendemain, après une matinée de cours épuisante, je décidai de me rendre à la bibliothèque pour écrire. J'avais besoin de mettre de l'ordre dans mes pensées, d'extérioriser ce qui me pesait sur le cœur. L'endroit était calme, presque vide, juste ce qu'il me fallait.

Je m'installa à ma table habituelle de la bibliothèque, savourant le calme qui y régnait. C'était mon refuge, un endroit où le bruit et l'agitation du monde extérieur semblaient disparaître, laissant place à une tranquillité presque absolue. Le soleil de l'après-midi baignait la pièce d'une lumière douce, réchauffant les vieux meubles en bois et créant une atmosphère propice à la concentration.

J'ouvris mon carnet. C'était là que je laissais libre cours à mes pensées, mes idées, mes histoires. Écrire était pour moi une sorte de thérapie.

Ce jour-là, les mots coulaient naturellement. J'avais en tête une scène clé de mon histoire, un moment de tension et de révélation que je voulais capturer avec précision. Je me penchai sur mon carnet, le stylo virevoltant sur le papier, mon esprit totalement absorbé par l'intrigue que je tissais.

Je fus tellement concentrée que je ne remarquai pas immédiatement la présence d'une autre personne. Ce n'est que lorsqu'un léger toussotement retentit de l'autre côté de la table que je levai la tête, surprise de ne plus être seule.

Une jeune fille s'était installée en face de moi. Elle avait un sourire éclatant, le genre de sourire qui semble illuminer tout autour de soi. Ses cheveux châtains tombaient en boucles souples sur ses épaules, et elle dégageait une énergie incroyablement positive, comme si la vie n'était qu'une succession de bons moments.

« Salut, » dit la fille avec une voix douce, mais assurée. « Désolée de te déranger, mais t'aurais pas du blanco par hasard ? »

Je clignai des yeux, un peu prise au dépourvu par cette interruption. Je cherchais dans ma trousse et en sortis un correcteur que je tendis à la fille en face de moi.

Je clignai des yeux, un peu prise au dépourvu par cette interruption. Je cherchais dans ma trousse et en sortis un correcteur que je tendis à la fille en face de moi.

« Merci ! » répondit-elle avec enthousiasme en prenant le blanco. « Je m'appelle Elena, au fait. »

« Moi, c'est Hanna, » dis-je, un peu plus détendue.

Elena se mit à corriger quelque chose sur ses notes, l'air concentrée pendant quelques secondes. Puis elle releva les yeux, toujours avec ce même sourire chaleureux. « T'écris quoi, si ce n'est pas indiscret ? »

Hésitante, je répondis, un peu surprise par l'intérêt sincère d'Elena. « Une histoire... rien de très sérieux, juste une idée qui me trottait dans la tête. »

Elena hocha la tête, visiblement intéressée. « J'écris aussi. C'est vraiment ma thérapie. » Elle jeta un coup d'œil à son propre carnet avant d'ajouter avec un sourire espiègle, « En fait, je travaille sur une histoire où la protagoniste est une jeune fille qui tombe amoureuse d'un joueur de foot. »

Je souris, amusée par l'idée. « Je vois, et c'est qui ce joueur ? »

Elena éclata de rire, un son cristallin qui résonna doucement dans la bibliothèque. « C'est Pablo Gavi, joueur du Barça. » Elle pencha la tête en arrière.

Un léger sourire se dessina sur mes lèvres, mais un soupir silencieux monta en moi. Décidément, tout semblait ramener au Barça ces derniers temps. Entre Hector et maintenant Elena qui écrivait sur l'un de leurs joueurs, j'avais l'impression que ce club faisait irruption dans ma vie d'une manière ou d'une autre.

I'll score for you - Hector FortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant