Habitación común

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Marrakech, Maroc, Avril 2024
Hanna Torres

Le vol avait été long, mais l'excitation de l'arrivée m'avait tenue en haleine. L'avion atterrit enfin sur le tarmac de l'aéroport de Marrakech, et un frisson d'anticipation parcourut mon corps. À travers la fenêtre, je pouvais voir le soleil briller intensément, illuminant la terre rougeâtre et les palmiers qui dansaient doucement au gré du vent.

« Nous y est ! » m'écriai-je, ma voix trahissant l'excitation qui bouillonnait en moi. Hector, assis à côté de moi, se redressa dans son siège, un sourire qui illuminait son visage.

Nous descendîmes de l'avion, l'air chaud nous enveloppant comme une étreinte chaleureuse. L'odeur des épices et du jasmin flottait dans l'air, une promesse d'aventures à venir. J'aspirai l'air à pleins poumons, savourant ce mélange de sensations nouvelles.

En attendant nos bagages, je ne pouvais m'empêcher de jeter des coups d'œil autour de moi. Les couleurs vives des tissus exposés, les gens parlant dans une langue mélodieuse, tout semblait magique. Je tournai la tête vers Hector, qui semblait apprécier autant que moi.

Alors que nous sortions de l'aéroport, une chaleur écrasante nous frappa. Je plissai les yeux sous le soleil éclatant, mais un sourire s'étira sur mon visage.

Hector sortit son téléphone, prenant quelques photos de l'extérieur, et je l'imitai, prenant un selfie avec le panneau de l'aéroport en arrière-plan.

« On a l'air de touristes... » dis-je en riant.

Alors que nous nous dirigions vers la sortie, une vague de touristes et de locaux se mêlait à nous. Je ressentis un mélange d'excitation et d'appréhension. « Et maintenant ? » demandai-je, regardant Hector avec curiosité.

« J'pense qu'on devrait prendre un taxi et se rendre à notre hôtel. Ensuite, on pourra se poser un peu. » proposa-t-il.

Nous trouvâmes un taxi, et après quelques échanges avec le chauffeur, nous prîmes la route. Les paysages défilaient rapidement, me laissant émerveillée par les contrastes entre la modernité et la tradition qui caractérisaient Marrakech. Les maisons en terre cuite, les ruelles étroites, et les couleurs vibrantes m'aspiraient dans une ambiance que je n'avais jamais connue.

Je tournai la tête vers Hector, essayant de sonder son expression, comme s'il était perdu dans ses pensées. « Alors, qu'est-ce qui te fait le plus envie ici ? » demandai-je, dans une tentative maladroite de briser le silence qui s'était installé dans la voiture. Il avait l'air concentré, mais je sentais que ce n'était pas forcément sur la route.

Il tourna la tête brièvement vers moi, un sourire en coin. « Toi. »

Je restai bouche bée un instant, prise au dépourvu. « Hein ? T'as dit quoi ? J'ai pas entendu... »

Il secoua la tête rapidement, esquivant mon regard, un air faussement innocent plaqué sur le visage. « Rien, rien. » Il marqua une pause, haussant légèrement les épaules.

Je le dévisageai, mais décidai de ne pas insister. Pourtant, mon cœur battait un peu plus vite que d'habitude. J'avais bien entendu, je le savais. Et le pire, c'est que ça ne m'avait pas déplu. Un mélange de nervosité et d'excitation flottait dans l'air, mais aucun de nous deux ne semblait prêt à aborder ce qui se passait réellement entre nous.

Nous roulâmes en silence jusqu'à l'hôtel, le paysage défilant sous mes yeux sans que je le remarque vraiment. Je n'arrêtais pas de repenser à ce qu'il avait dit, à son sourire, à la façon dont ses mots avaient fait naître une tension que je n'arrivais pas à ignorer.

En arrivant à l'hôtel, un instant de calme s'installa entre nous, comme si nous étions tous les deux réticents à sortir du cocon confiné de la voiture, là où tout semblait encore suspendu dans un équilibre fragile.

I'll score for you - Hector FortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant