VI. Confiance

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Deux mois.

Deux magnifiques mois.

En compagnie d'une déesse. Mais pas n'importe laquelle. Ma divine Isis.

Aujourd'hui je l'emmène à la foire de la ville. Elle m'a suppliée de l'y emmener et j'ai cédé sans trop de difficultés. Mais ce qu'elle ne sait pas encore. C'est qu'on va y aller en moto.

— Je ne monte pas sur ça.

— Isis, me plaignais-je.

Sa moue boudeuse se révèle sur son visage et je l'attire contre mon torse en emprisonnant son menton entre mes doigts. Je relève son visage vers moi et dépose de chastes baisers sur ses magnifiques lèvres.

— Tu me fais confiance ?

— Oui. Mais ce n'est pas une question de confiance.

Je fixe ses yeux verts.

— Tu as juste à me faire confiance, à t'accrocher à moi et à suivre mes mouvements.

Elle hésite.

Pour l'amadouer je fais glisser mes lèvres le long de sa mâchoire jusqu'à son cou. Mon nez frôle sa jugulaire et mes lèvres déposent une traînée de baiser dans sa gorge. Cette partie si douce de son corps.

Son souffle se coupe. Brusquement.

— Matthew.

— Mhmm ?

Je la regarde à nouveau dans les yeux, ses lèvres sont entrouvertes. Je les caresse délicatement du bout des doigts.

— D'accord. Mais ne vas pas trop vite hein ?

— Promis.

Je l'aide à monter derrière moi. Ses bras entourent mon torse et je sens sa chaleur contre mon dos. Je démarre doucement et m'engage sur la route. Comme promis, je n'accélère pas comme un fou comme ça m'arrive de le faire quand je suis tout seul.

Au fur et à mesure du trajet je sens son corps se détendre et se laisser aller contre le mien.

Je souris à la pensée qu'elle me fait confiance. Ma divine Isis a confiance en moi. C'est la première fois qu'elle me le dit directement. Isis. Ma divine Isis.

*

— Deux boules s'il vous plaît. Vanille, fraise.

Le glacier prépare la glace et je la récupère après l'avoir payée.

Je tend la glace à Isis et elle la goûte. J'attend sa validation qui arrive et nous continuons de déambuler au milieu de la foule. Son bras crocheté au mien.

Elle mange petit à petit la glace en me laissant en prendre quelques bouchées. Elle s'arrête soudainement et pointe un stand du doigt.

— Je veux cette peluche Stitch. On y va.

Je rigole et la laisse m'entraîner à sa suite. Il s'agit d'un stand de tir. Isis donne au gérant l'argent et il lui indique de choisir une de armes. Sans hésiter elle s'avance vers un pistolet de main. Je suis à vrai dire étonné par ce qu'il se passe.

Elle n'a pas le droit à l'erreur. Trois balles, trois canettes à faire tomber pour obtenir Stitch.

Un tir.

Deux tirs.

Trois tirs.

Les trois canettes sont par terre. Et je commence à sérieusement m'inquiéter du jour où l'on aura une légère dispute. Je serai à ses pieds. Pas sûr d'avoir envie de mourir de sa main.

Mon étonnement doit se lire sur mon visage quand elle se tourne vers moi la peluche coincée dans ses bras, elle m'explique :

— Mon père est flic. Il a voulu que moi et ma sœur on soit capable de se défendre alors il nous a appris à tirer.

Elle dit ça d'un ton tranquille, comme s'il s'agissait d'une banalité. Isis est divinement géniale. Ce petit bout de femme ne cessera jamais de m'impressionner un peu plus tous les jours. 


💫

Le temps s'accélère, les semaines passent et l'amour grandit...


Kiss 💋

Anna 🌸

Per Aspera Ad AstraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant