Chapitre 8

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Ce matin - là, je me réveillai avec une boule d'angoisse au creux de mon estomac. La tâche me pesait de plus en plus. Chiara était motivée mais n'arrivait pas trop à comprendre tandis que Gianni ne levait pas des yeux son ordinateur.

Quel beau tableau de famille, dites donc !

Mais je n'avais pas le choix. Ma vie était en jeu. Je devais absolument réussir, quoi qu'il en coûte.

Parce que quand on a le couteau sous la gorge, on a toujours tellement de marge de manœuvre !

Autant dire que je n'ai pas vraiment le luxe d'hésiter. Je me levai d'un bond. La sonnerie de mon téléphone m'avait sortie de mes pensées.

Comme si j'avais besoin de ça en plus pour me réveiller !

C'est qu'on ne me laissait pas un seul seconde de répit. Je me dirigeai vers la salle de bain d'un pas décidé. Je me déshabillai rapidement et entrai sous la douche, laissant l'eau froide me détendre.

Ah, ces délicieux moments de tranquillité...

J'en profitais tant que je pouvais, on ne sait jamais quand je pourrais à nouveau me permettre ce genre de pause. Je sortis quelques minutes plus tard et m'enveloppai dans une serviette moelleuse. Je m'habillai. J'optai pour un haut beige et un pantalon assorti de la même couleur. J'ajoutai une ceinture Gucci.

Parce que quand on est une espionne infiltrée, autant le faire avec style !

J'avais peu de temps pour me coiffer, alors je rassemblai mes cheveux en un chignon bas, utilisant quelques épingles à cheveux pour le maintenir en place. Ce n'était pas parfait, mais cela ferait l'affaire pour la journée.

Comme d'habitude, en somme...

Je déambulai dans les couloirs, pressée, les feuilles de cours en main. Je percutai Elyo qui ne prit même pas le temps de se retourner pour s'excuser. Il ne m'a même pas adressé un regard.

Quel gentleman, ce Elyo !

Connard ! J'ai juste envie de lui faire ravaler son air supérieur.

J'arrivai dans le salon où m'attendaient Chiara et Gianni. Inspirant profondément, je pris la parole :

– Bonjour ! Aujourd'hui nous allons nous pencher sur les probabilités.

Chiara et Gianni se redressèrent. La jeune fille me dévisageait avec des yeux brillants et un sourire contagieux. Son frère, en revanche, avait déjà l'air passablement ennuyé et était déjà plongé dans son ordinateur.

Comme c'est étonnant !

Pendant près d'une heure, je m'appliquai à leur expliquer les concepts de base, illustrés d'exemples concrets. Je m'appliquai à leur expliquer les concepts de base des probabilités, illustrés d'exemples concrets. Chiara suivait avec attention, hochant la tête de temps à autre pour montrer qu'elle comprenait.

Pour commencer, je leur donnai la définition simple des probabilités : la probabilité d'un événement est le nombre de cas favorables divisé par le nombre de cas possibles.

Pour illustrer cela, je pris l'exemple d'un lancer de dé classique.

– Quand on lance un dé, il y a 6 résultats possibles : 1, 2, 3, 4, 5 ou 6. Si on veut obtenir un 3, il n'y a qu'un seul cas favorable sur les 6 cas possibles. Donc la probabilité d'obtenir un 3 est de 1/6.

Chiara acquiesça, suivant attentivement.

– D'accord, j'ai compris. Et si on veut la probabilité d'obtenir un nombre pair ?

The Price of SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant