Chapitre 17

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Je me réveillai, perdue et immobilisée. En ouvrant péniblement les yeux, je réalisai que j'étais enlacée par deux bras musclés. La confusion laissa vite place à l'incompréhension la plus totale lorsque je reconnus Elyo, son torse nu pressé contre mon dos.

Comment était-ce possible ? Hier soir, je m'étais décalée le plus possible afin de ne pas le toucher. Et pourtant, j'étais à présent lovée contre lui, aussi proche que deux amants.

Je l'observai à la dérobée tandis qu'il dormait paisiblement. Son visage était détendu, dénué de l'arrogance qui le caractérisait tant. Ses cheveux en batailles encadraient son front où perlaient quelques gouttes de sueur. Sa respiration lente et profonde soulevait régulièrement ses abdominaux saillants.

Je tentai de m'extraire doucement de son étreinte mais ses bras se resserrèrent davantage autour de ma taille, m'emprisonnant contre lui. Il grogna de mécontentement tandis que je me débattais pour me dégager..

Soudain, ses yeux s'ouvrirent, lançant des éclairs.

– Qu'est-ce que tu fabriques ? cracha-t-il d'une voix rauque en me relâchant brusquement.

Je m'écartai vivement, ramenant les draps contre ma poitrine.

– C'est plutôt à moi de te poser la question ! Pourquoi m'as-tu enlacée comme ça ?

Elyo se redressa, passant une main agacée dans ses cheveux ébouriffés. Sans un mot, il descendit du lit. Il se dirigea vers la salle de bain. Il en ressortit quelques minutes plus tard vêtu d'un jean bleu et d'un pull blanc Ralph Lauren.

Je me précipitai à mon tour dans la salle de bain. Une douche chaude dénoua mes muscles tendus. Je pris soin de démêler soigneusement mes cheveux bouclés avant de m'habiller d'une robe verte kaki au décolleté généreux, soulignée d'une ceinture à la taille. Je replaçai correctement l'attache de mon collier.

Un silence de plomb régnait lorsque nous descendîmes prendre le petit déjeuner. Ezio, déjà attablé ainsi que Vittoria et Dante, nous accueillit avec un sourire narquois.

Eh bien, on dirait que vous avez passé une nuit mouvementée tous les deux ! Racontez-moi plutôt ce qui vous a tant fatigués...


Je rougis violemment tandis qu'Elyo lançait un regard noir à Ezio, se renfrognant davantage. Vittoria réprimanda E zio de ses mots si crus.

Cette journée s'annonçait interminable.

🥀

La journée était d'une chaleur accablante, le soleil de plomb roussissant la terre ocre. Une légère brise tiède venait à peine caresser les feuilles des arbres bordant la vaste propriété, sans parvenir à apporter le moindre répit à cette torpeur estivale. Je décidai d'en profiter pour bronzer un peu au bord de la piscine, seul endroit où l'air semblait respirable.

J'ôtai ma robe légère d'un geste las, ne gardant que mon maillot de bain. Un petit deux-pièces d'un vert profond qui flattait à merveille ma silhouette élancée et mettait en valeur mon teint de porcelaine. Avec lenteur, presque voluptueusement, je m'allongeai sur une chaise longue en osier. Le textile rêche mais brûlant m'arracha une grimace tandis que la peau nue de mon dos rencontrait la matière échauffée. Mais bien vite, les sensations se muèrent en un plaisant ronflement sous l'effet des rayons ardents sur mon épiderme.

Alanguie dans cette délicieuse torpeur, je commençai à sombrer dans une douce somnolence. Le monde extérieur se faisait de plus en plus lointain. Les bruissements naturels s'éteignaient, cédant la place aux lents battements de mon sang dans mes tempes. Mes paupières s'alourdissaient inexorablement...

The Price of SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant