Chapitre 16

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– Je pense que je vais choisir la rééducation, annonçai finalement.

– Sage décision, assura le médecin avec un hochement de tête approbateur. La rééducation sera difficile mais vous finirez par retrouver l'usage complet de votre genou.

J'hochai la tête. Je savais que ça allait être difficile. Le Dr. Larris sortit, me laissant dans mes pensées.

L'ennui s'installa rapidement. Personne n'était venu me rendre visite. Enfin, peut-être que j'aurai dû en informer ma famille... Mais en même temps, je ne voulais pas les inquiéter inutilement.

Et puis, il y avait cette autre préoccupation qui me taraudait. Cette mission secrète que mon père m'avait confiée. Je n'étais pas une criminelle et je ne voulais pas le devenir !

J'attrapai mon téléphone posé sur le chevet et tapai le numéro de ma mère. Elle serait sûrement plus compréhensive que mon père à ce sujet.

Après plusieurs sonneries, elle décrocha enfin.

– Allo ?!

– Oui, c'est moi, répondis-je, la voix un peu tremblante. Écoute, tu pourras dire à papa que je veux arrêter la mission ?

Ma mère parut surprise par ma demande.

– Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? s'enquit-elle.

Je pris une profonde inspiration avant de me lancer.

– Euh... Je... Je suis à l'hôpital et ils m'ont fait un IRM qui a révélé une luxation du genou.

– Mais l'un n'empêche pas l'autre, tu sais !

– Je sais mais j'en ai marre, je suis à bout ! Je ne veux pas devenir une criminelle !

Ma mère resta silencieuse un moment, comme si elle réfléchissait à la situation.

– Ce n'est pas possible ma chérie. Ton père sera très déçu de toi. Il faut absolument que tu continues si tu ne veux pas rentrer dans le monde de la mafia.

Je sentis mes yeux s'embuer de larmes.

– Vraiment ? C'est impossible ? demandai-je, incertaine.

– Oui, m'assura-t-elle avec douceur. Je suis désolée. Un jour, tu comprendras pourquoi nous sommes dans le milieu de la mafia. En attendant, discute avec ton père des missions à faire.

Mes épaules s'affaissèrent.

– Bon bah je finirais au plus vite, murmurai-je, énervée.

– Ne bâcle pas ta mission.

Nous échangeâmes quelques autres mots avant de raccrocher. Je ne me sentais pas bien, l'appréhension concernant la suite des événements était toujours présente. Je savais que ma famille ne serait pas là pour me soutenir.

La porte de la chambre s'ouvrit doucement. Je levai les yeux et vis Elyo rentrer, suivi de près par Vittoria. Vittoria s'avança jusqu'à moi tandis qu'Elyo restait étrangement distant, les bras croisés sur son torse.

Je détaillai son apparence, notant son allure décontractée dans un jogging gris et un simple t-shirt blanc. Par-dessus, il portait une veste zippée assortie au pantalon. Son attitude fermée et son regard fuyant contrastaient avec la tenue décontractée.

À côté de lui, Vittoria affichait un look plus élégant, avec un body noir à manches longues et un pantalon pattes d'éléphant, rehaussé d'une ceinture Hermès.

– Alors Ornella, comment te sens-tu vraiment ? demanda-t-elle doucement. Elyo m'a dit que ta blessure au genou était sérieuse.

Je jetai un coup d'œil hésitant en direction d'Elyo, espérant qu'il s'ouvre un peu plus.

The Price of SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant