The Shadow of the Past

Chapitre 22 - Silence Inquiétant

Deux semaines plus tard, 8 heure, Chambre d'Amélia , Fairfax

Les nuits sans sommeil s'accumulaient, chacune d'elles plus oppressante que la précédente. La peur, insidieuse, s'était installée au creux de mon estomac, me rongeant de l'intérieur. Chaque ombre, chaque bruit me faisait sursauter, comme si les menaces qui planaient au-dessus de moi étaient prêtes à se matérialiser à tout moment, suspendues comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête.

Depuis l'apparition du collier mystérieux, le temps semblait s'étirer, chaque jour étant marqué par une tension invisible, mais bien présente. Rien d'autre ne s'était produit, à croire que cet événement n'avait été qu'un fruit de mon imagination. Mais le collier, bien réel, était là pour me rappeler la vérité.

Les jours qui avaient suivis, j'avais enchaîné les entraînements avec Jonas, poussant mon corps à ses limites, espérant peut-être que l'effort physique chasserait l'angoisse grandissante. Mais rien n'y faisait. Après chaque séance, je me retrouvais seule, face à ce collier et à sa gravure énigmatique. Mes nuits, déjà courtes, se transformaient en de longues heures passées à tenter de décrypter ce message caché. Les chiffres et les lettres gravés sur le pendentif avaient fini par obséder mes pensées. Je consultais des cartes, fouillais des bases de données, et explorais des forums obscurs à la recherche d'un indice, d'une quelconque révélation. Chaque combinaison possible, chaque piste envisageable me menait toujours au même point : des coordonnées GPS.

Mais là où j'avais espéré trouver des réponses, je n'avais trouvé qu'une localisation vague, un point sur une carte qui ne révélait rien de précis. Ces coordonnées indiquaient simplement la position d'un complexe de boxes à louer, anonymes, sans aucune autre indication. Rien ne me disait quel boxe en particulier, ni ce que je pouvais espérer y trouver.

Cette découverte ne faisait qu'alimenter davantage mon incertitude. Chaque instinct de survie en moi hurlait de ne pas céder à la curiosité. Pourtant, le silence, l'attente, le doute... tout cela était tout aussi insupportable. Je savais que m'aventurer seule dans un endroit aussi isolé et inconnu était risqué, et l'idée de tomber dans un piège tendu par ceux qui semblaient connaître chaque détail de ma vie me glaçait le sang. En parler à quelqu'un était une option, mais à qui ? Et surtout, comment être certaine que ce quelqu'un n'était pas déjà compromis ? Peut-etre devais-je garder cette découverte pour moi, espérant que le temps m'apporterait des réponses sans avoir à affronter ce mystère de front ?

Je me trouvais dans un état de tiraillement constant entre deux impulsions opposées. D'une part, le besoin insatiable de savoir, de découvrir enfin la vérité et, peut-être, de mettre un terme à cette existence faite de peur et de fuite. D'autre part, la prudence qui me hurlait de ne pas me jeter tête baissée dans une situation potentiellement mortelle. La survie était devenue un réflexe, un instinct profondément ancré en moi, mais cette fois-ci, le besoin de réponses semblait presque plus fort.

Depuis deux semaines, j'attendais, espérant que le temps finirait par m'apporter la clé pour dénouer ce nœud de mystères et de menaces qui m'entourait. J'étais devenue distante avec Alexander, refusant de lui montrer le moindre signe d'inquiétude, craignant qu'il ne perçoive ce qui me préoccupait réellement. J'évitais également Eva, de peur qu'elle ne découvre que toute ma vie n'était qu'un tissu de mensonges. Pour m'occuper l'esprit, je m'immergeais dans le sport, y trouvant un exutoire à mon anxiété.

Chaque jour, je sentais mon corps se renforcer, mes muscles se raffermir sous l'effet des entraînements intensifs avec Jonas. Physiquement, je me sentais de plus en plus capable de me défendre, mais cette force nouvellement acquise suffirait-elle face à un danger réel ? Et si, au bout du compte, ils étaient plusieurs contre moi ? Ce petit couteau, aussi affûté soit-il, ne ferait pas le poids face à des adversaires déterminés et impitoyables.