Trois jours plus tard, 17h30, Résidence d'Amélia, Fairfax
La journée touchait à sa fin, et je me dirigeais vers le sous-sol de ma résidence pour assister à mon cours hebdomadaire de self-défense. Étonnamment, la journée s'était plutôt bien passée. Ignorer Alexander avait été plus simple que prévu, car, même s'il était physiquement présent, il était si distant que c'était comme s'il était absent.
En arrivant à la résidence, Alexander m'avait brièvement expliqué qu'il avait une urgence à gérer me laissant seule dans l'entrée. Il m'avait assuré que dans ce bâtiment, avec toutes les caméras de sécurité et les gardes infiltrés, je ne risquais rien et que je pouvais assister à mon cours seule sans risque.
Lorsque je pénétrai dans la salle d'entraînement, j'accueillais l'atmosphère familière et sécurisante. Jonas était déjà là, en train de préparer l'équipement pour notre séance.
— Salut, Amélia ! Prête pour ta séance ? demanda-t-il en souriant.
Je lui rendis son sourire. Avec le temps, j'avais appris à apprécier nos rendez-vous sportifs. Jonas, derrière sa façade parfois intimidante, s'était révélé être un excellent instructeur et un ami. Ses encouragements et sa patience m'avaient aidée à progresser, et j'avais appris à voir au-delà de son apparence extérieure.
— Plus que jamais, répondis-je en m'approchant.
Nous commençâmes par nous échauffer tout en parlant de choses et d'autres. Les conversations avec Jonas étaient toujours simples et naturelles. Il s'ouvrait facilement, partageant des moments de sa vie. Il ne me jugeait pas et ne posait jamais de questions auxquelles je ne pouvais pas répondre. Cette absence de pression me permettait de me sentir à l'aise.
Après l'échauffement, nous passâmes au corps à corps. Ses instructions étaient claires, et je reproduisais ses mouvements avec détermination. Ensuite, il proposa de passer au sac de frappe pour améliorer ma puissance et ma technique. Je suivais ses conseils, frappant le sac avec toute l'énergie et la frustration accumulées de ces dernières semaines.
— Jonas, il faut que je te parle de quelque chose d'important, dis-je en interrompant l'exercices.
Il posa sa gourde qu'il tenait et se tourna vers moi, intrigué.
— Quoi donc ? dit-il en haussant un sourcil.
Je pris une profonde inspiration, rassemblant le courage nécessaire pour exprimer ce que j'avais sur le cœur.
— Je veux aller plus loin. Savoir vraiment me débrouiller seule. Se défendre à mains nues, c'est bien, mais ce n'est plus suffisant pour moi. Je veux être prête à tout, expliquai-je avec détermination.
Les récents événements avaient ravivé en moi une volonté profonde de me reprendre en main, de faire face à mes peurs les plus intimes. Je ne voulais plus dépendre de personne pour ma sécurité, surtout pas d'Alexander. Les derniers jours m'avaient fait comprendre que je ne devais rien attendre de lui. Si jamais il devait encore s'absenter et laisser ma protection à des inconnus, je ne voulais plus me sentir vulnérable. Je voulais être forte et déterminée, capable de faire face aux menaces sans craquer comme je l'avais fait la veille.
Jonas me regarda attentivement, pesant mes paroles avant de parler.
— Je comprends ce que tu ressens. Ce que tu proposes, c'est de passer au niveau supérieur. Es-tu sure d'être prête à manier des armes ? demanda-t-il, sérieux.
— Oui, répondis-je sans hésiter, mes yeux fixés dans les siens. Je suis prête.
Il hocha lentement la tête, absorbant ma réponse.
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The Shadow of the Past
Storie d'amoreL'amour n'est ni raisonnable, ni raisonnée. C'est une évidence, une intuition. - Anne Bernard Plongez dans l'univers d'Amélia, où chaque mélodie est une quête de liberté et chaque silence, une bataille pour survivre. Amélia arrive à la prestigieuse...