Chapitre 51

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Dalia

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—   Dégagez, j'ai dit !

Ismail m'attrape furieusement le bras et siffle à Debora de nous suivre. Sans réfléchir, je cherche à nouveau le regard du seul décisionnaire qui serait en mesure de me sortir de là s'il le voulait. Est-ce qu'il a vraiment cru à tout mon cinéma avec Ismail ? Il continue de me snober et je ne pige pas sa réaction, son entêtement à faire comme si je n'existais pas.

J'ai conscience de ne plus rien représenter à ses yeux après tout ça. Pourtant il s'est inquiété lorsqu'il a frôlé ma plaie au ventre tout à l'heure, je l'ai senti même s'il n'a rien dit. Dans sa manière de me regarder, de me conseiller sur comment me défendre face à Ismail. Je suis paumée. Plus j'essaie de le comprendre et moins j'arrive à le suivre.

Depuis quelques jours, tout le monde passe son temps à me tester, Khalil ne faisant pas exception. À mon tour de prendre le contrôle de la situation et d'en tirer les conclusions qui s'imposeront. Bordel, Khalil, regarde-moi, je suis là ! J'ai besoin de toi !

—   Ismail, je... je ne me sens pas bien.

Mon faux copain fronce les sourcils d'incompréhension. J'opère un mouvement de recul, tangue sur mes jambes devenues trop fragiles pour me supporter. À l'instant où il esquisse un geste dans ma direction, je m'éloigne un peu plus, bute contre un corps sur lequel je m'appuie.

Et au moment où je décèle une pointe d'inquiétude dans son regard, je roule des yeux et remue au ralenti en levant les mains de façon désordonnée, comme si elles pesaient soudain trop lourd. Ce n'est qu'une fois que je sens des bras m'enlacer pour me soutenir que je me laisse choir en poussant un long soupir et ferme les paupières.

Je perçois l'agitation qui gravite autour de moi, distingue la voix de Debora qui ne cesse de répéter mon prénom, mais je maintiens mon masque de circonstances jusqu'à ce que les réponses que j'attends de cette comédie soient dévoilées.

—   Poussez-vous, elle a besoin de place pour respirer !

Je reconnais l'intonation qui gronde au-dessus de moi et qui force les curieux à s'écarter. La déception me tenaille le ventre. Des bras puissants me soulèvent sans ménagement et j'ouvre lentement les yeux sur le visage crispé d'Ismail.

—   Tu peux marcher jusqu'à la voiture ?

Son ton agressif me remet les pieds sur Terre et stoppe net mon manège. J'opine du menton et m'appuie sur le coude qu'il me propose pour quitter l'entrepôt à ses côtés. Il ne décoince pas un mot, mais ses muscles tendus à l'extrême mettent mes sens en alerte.

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